Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 22 avril 1923 à Gouhelans (Doubs), victime civile des combats de la Libération morte le 11 septembre 1944 à Chassey-lès-Montbozon (Haute-Saône) ; ouvrier agricole : victime civile.
Jean Jabrillat était le fils de Gilbert et de Marie Debin, tous deux cultivateurs. Il était célibataire et domiciliée à Chassey-lès-Montbozon où il exerçait le métier d’ouvrier agricole.
Le 11 septembre 1944, le village encore occupé était en passe d’être libéré par les américains. Un grand nombre d’habitants s’étaient réfugiés dans les caves du château et des fermes. Quelques-uns pensant être plus à l’abri chargèrent leurs voitures et partirent vers les bois pour s’y s’y réfugier alors que de nombreux tirs d’obus se faisaient entendre et provoquaient des dégâts matériels. Le moulin Curot fut totalement détruit, la laiterie incendiée et il y eut plus de 50 points d’impact. Six personnes furent tuées par les Américains qui les prirent pour une colonne allemande.
Jean Jabrillat fut tué à seize heures par un obus américain au lieu-dit "Le Bois de Moustiers" dans la colonne de réfugiés dont il faisait partie.
Le village sera libéré le lendemain par les américains.
L’acte de décès fut dressé le 15 septembre 1944 sur la déclaration d’Émile Philippe, conducteur de machine à battre, âgé de 36 ans, domicilié à Chassey-lès-Montbozon.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès le 13 août 1948.
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon (Doubs), sur le monument aux morts et la plaque commémorative dans l’église Saint-Gengol, à Chassey-lès-Montbozon (Haute-Saône).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : L’Est républicain du 13 novembre 2014, 70 ans de la libération du village.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).