NAYRAC Roger

Roger Nayrac était le fils d’Augustin Nayrac, employé des chemins de fer à la Compagnie de l’Est, et d’Henriette Louise Faubaton, sans profession. Il avait passé son enfance et son adolescence à Recy (Marne). Pendant la 2e guerre mondiale, il a exercé la profession de garçon-coiffeur à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), où il était capitaine de l’équipe locale de football et où il a épousé le 4 octobre 1943 Renée Louise Anna Grosbois. Le couple s’installa à Villemomble (Seine, Seine-Saint-Denis), où Roger Nayrac tenait un salon de coiffure.

Il rejoignit le bataillon FFI du Raincy, constitué en région parisienne par Charles Hildevert, membre du réseau SOE Armand-Spiritualist Buckmaster, qui devint au début d’août 1944 le 1er Régiment franc de Paris, dit Bataillon Hildevert.
Fin août 1944, ce bataillon constitué de quatre compagnies fut chargé de réceptionner un important parachutage de matériel, d’armes et d’hommes sur le territoire des communes de Saint-Pathus et Oissery en Seine-et-Marne. Le 26 août, le Bataillon Hildevert y subit une attaque de blindés allemands très meurtrière. Au total, plus de cent résistants ont été tués au combat dont le commandant Hildevert et ses deux fils, ou ont été exécutés. Des blessés ont été achevés. Soixante-cinq résistants ont été faits prisonniers dont certains ont été déportés en Allemagne, ou ont été portés disparus.
Selon Gilles Primout, Roger Nayrac a fait partie des rescapés. Fait prisonnier, il aurait été exécuté le 27 août 1944 avec plusieurs camarades à la Ferme Charpentier au lieu-dit Vineuil à Saint-Mesmes.
Cependant, l’acte de décès numéro 14, dressé le 28 août 1944 à l’état civil d’Oissery sur la déclaration de René Fournet, secrétaire de mairie de cette commune, le déclare décédé à Oissery le 26 août 1944, ce qui laisserait supposer qu’il a fait partie des résistants exécutés ce jour-là près de la râperie de betteraves de Oissery qui fut incendiée, et où furent retrouvés des corps carbonisés.

Roger Nayrac a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué FFI.
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En Seine-et-Marne, à Oissery, une stèle a été élevée après la guerre en hommage aux morts du Bataillon Hildevert. En 2007, cette stèle a été remplacée par un monument érigé au cœur du village près de l’église, qui porte l’inscription :
« 26 août 1944
Sur ce territoire 250 volontaires
ont lutté désespérément contre
des forces supérieures
en nombre et en matériel
120 d’entre eux horriblement
massacrés par l’ennemi
ont payé de leur vie leur volonté de refaire
de la Patrie enchaînée une Nation libre ».

Deux plaques commémoratives ont été apposées sur un pan de mur préservé de la râperie d’Oissery qui a été rasée, et qui portent les inscriptions :

« N’oubliez jamais
ici ont trouvé la mort
torturés et fusillés
par les Allemands
le 26 août 1944
27 volontaires
du Bataillon du Raincy »

« 26 août 1944
En Hommage au Bataillon Charles Hildevert »

En Seine-Saint-Denis à Villemomble, commune où il est inhumé, Roger Nayrac figure sur le monument aux morts.
En Corrèze, à Brive-la-Gaillarde, un stade inauguré le 11 novembre 1956 et une rue portent son nom.
Dans la Marne, à Recy où une rue porte son nom, une plaque commémorative a été apposée en 2011 sur la maison familiale 41, route de Louvois et son nom figure sur la plaque dédiée aux « Fusillés » du monument aux morts.