DEVILLE Jean

Fils d’un cultivateur, adopté par la Nation, Jean Deville s’engagea comme volontaire en Espagne républicaine à dater du 13 février 1938. Il fut affecté à la 14e Brigade internationale puis dans une batterie de DCA.
Il revint d’Espagne, en 1939. Mobilisé en en septembre 1939, il fut cité à l’ordre de son régiment durant les opérations de l’armée au mois de juin. Il fut désigné, fin 1940, comme responsable pour le secteur Saint-Mathieu-Oradour-Châlus. Dans le Maquis FTP de Gaboureau, ils étaient peu nombreux au départ : les frères Deville Jean et Pierre, appelés familièrement Jeannot et Piarrou "Villon", les frères Rampnoux de la Bénéchie et Rampnoux de la Genette de Cussac, André Jallageas et Jean Fredon.
En 1943, Jean Deville fut envoyé en Dordogne comme responsable des Francs Tireurs et Partisans français. Le 19 août 1943, il fut arrêté à Dournazac par la police de Pétain (les GMR). C’est la prison à Limoges, la centrale d’Eysses où il participa aux actions des 9-11 décembre 1943, à la bataille des 19 ou 20 février 1944 contre les forces de Vichy soutenues par l’artillerie allemande, en vue de rejoindre les FFI. Ensuite, ce fut le camp de Noé près d’Agen et la déportation à Buchenwald.
Début avril 1945, alors que le front nazi cèdait devant les armées alliées, les déportés de Buckenwald furent évacués vers la Bavière. Durant ce transfert, Jean Deville s’évada à la suite d’un concours de circonstances favorable. Après une longue aventure truffée d’embûches, il fut de retour, en avril 1945, dans son pays, à Cussac, où l’accueillit son épouse (née Cérécéda), une patriote espagnole qu’il avait connue durant la guerre d’Espagne.
Jean Deville était titulaire de la médaille militaire, de la médaille de la Déportation et chevalier de la Légion d’honneur.