LEROUX Robert

Par Isabelle Antonutti

Né le 18 janvier 1939 à Paris (XIVe arr.) ; clicheur dans la presse quotidienne ; délégué syndical ; secrétaire administratif du SGL ; cofondateur de l’Institut CGT d’histoire sociale du Livre parisien ; militant contre l’OAS ; membre du Parti communiste.

Ses parents travaillaient tous deux dans les hôpitaux parisiens (PHP), sa mère comme aide-soignante, son père comme employé . A l’École Estienne, il se forma aux métiers du Livre et s’engagea dans la vie militante : il y créa un cercle de la Jeunesse communiste pour lutter contre la guerre d’Algérie.
Après une année passée dans le labeur à « l’Illustration », puis à « l’Imprimerie Montsouris » à Paris où il affirma son engagement au sein du Parti communiste français, il partit pour l’Algérie où il passa vingt-sept mois à la frontière algéro-tunisienne. Cette période le marqua profondément et en fit un combattant résolu de la paix et de l’anticolonialisme.
En 1962, il revint à l’Imprimerie Montsouris où il fonda un comité anti-OAS. L’antifascisme sera aussi une de ses valeurs. Au devant de l’action, il fut emmené à plusieurs reprises dans des commissariats de police durant ces années.
Il épousa Carmen, militante communiste déterminée qui fut maire de Gentilly dans le Val de Marne. Tous deux militants, ne ménageant pas leur temps et leur disponibilité, formèrent un couple humble et modeste avec deux fils, Jérôme et Sébastien, qui suivirent la trace professionnelle du père.
En 1962, Robert entra dans la presse pour le journal « L’Humanité » où il fut élu délégué. En 1968, Robert fut élu au conseil technique des clicheurs du Syndicat général du Livre. Il resta à l’Imprimerie Poissonnière jusqu’en 1970, puis fut muté au celle du Monde Saint-Denis et, sur mandat de sa catégorie, participa à la mise en place de la nouvelle imprimerie. Il y fut nommé délégué syndical. Il fut élu à la commission exécutive de l’Union départementale de Seine-Saint-Denis et au bureau de l’Union locale de Saint-Denis. En 1978, il fut élu au bureau des clicheurs, puis des photograveurs.
En janvier 1983, il accéda au poste de secrétaire administratif du SGL en duo avec Daniel Légerotquant à lui secrétaire à l’organisation ; ensemble ils œuvrèrent en synergie au rapprochement presse et labeur. Robert quitta son poste de secrétaire permanent au congrès en 1985 ; il retrouva alors son entreprise du « Monde » en 1986 où il redevint délégué syndical.
Élu président de la commission de contrôle financier de la FILPAC, il occupera également bientôt un siège au conseil d’administration de la Mutuelle nationale de la Presse et du Livre (MNPLC) où il s’investira particulièrement.
A 55 ans, Robert bénéficie d’un départ en préretraite. Il n’abandonnera pas pour autant son action militante avec la CGT, son syndicat, sa section technique et le PCF. On le retrouve donc à la section des retraités du Livre (SURL), dans l’équipe de rédaction d’ « IMPAC », journal fédéral, toujours actif à la Mutuelle et cofondateur de l’Institut CGT d’histoire sociale du Livre parisien.
Un an après son épouse Carmen, Robert décède le 28 septembre 2010. Ses amis gardent le souvenir d’un vrai « titi parisien », gouailleur, direct et volontaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article226473, notice LEROUX Robert par Isabelle Antonutti, version mise en ligne le 22 avril 2020, dernière modification le 8 octobre 2020.

Par Isabelle Antonutti

SOURCE : Renseignements fourni par l’Institut CGT Histoire Sociale du Livre Parisien.

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