CHOPPIN HAUDRY DE JANVRY Antoine, Camille, Jean

Antoine Choppin était le fils d’André, Joseph, René Choppin (né le 20 juillet 1872 à Versailles), fondé de pouvoir de la Banque de Paris et des Pays-Bas, absent au moment de la naissance car mobilisé et de Marie, Aimée, Sophie, Jeanne, Mathilde Moreau de Bellaing (née le 1er juillet 1882 à Villeurbanne, Rhône). Antoine Choppin prit par jugement du tribunal civil de la Seine (26 janvier 1928), transcrit dans son acte de naissance, le nom de Choppin Haudry de Janvry. En effet, les enfants et descendants d’Abel Choppin et de Marie-Élise Haudry de Janvry (ses grands-parents) purent adjoindre le nom de leur mère et grand-mère à leur patronyme en application de la loi Viviani de 1923, suite à la mort au champ d’honneur, durant la Première Guerre mondiale, de Pierre et Paul Haudry de Janvry, derniers héritiers mâles de leur nom. Ses parents s’étaient mariés le 6 mai 1908 à Versailles (Seine-et-Oise, aujourd’hui Yvelines) et eurent 7 enfants nés entre 1910 et 1918. Antoine né en 1915 était le cinquième, ce qui valut à son père d’être démobilisé comme père de cinq enfants. La famille vécut à Paris dans l’entre-deux-guerres où le père d’Antoine Choppin, entré à la Banque de Paris et des Pays-Bas en 1892, en devint sous-directeur en décembre 1917 puis directeur adjoint en novembre 1920. Antoine Choppin effectua sa scolarité dans le VIIème arrondissement de Paris à l’établissement scolaire d’enseignement catholique La Rochefoucauld.

Vraisemblablement mobilisé en 1939 - 1940, il était en 1944 domicilié en Indre-et-Loire à Loché-sur-Indrois où il exerçait la profession d’agriculteur et où la famille possédait manifestement une propriété. On peut remarquer que son oncle paternel René, Achille, Olivier Choppin Haudry de Janvry était alors propriétaire du château du Pont à peu de distance, à Genillé (Indre-et-Loire) où il décéda le 17 octobre 1944. Plusieurs membres de la famille Choppin Haudry de Janvry s’engagèrent dans la Résistance, Olivier, Pedro, René Choppin Haudry de Janvry (né le 25 août 1905 à Versailles), cousin germain d’Antoine, s’engagea dans les Forces Françaises Libres, Antoine Choppin et son jeune frère Henry, Guy, Louis, Paul (né le 26 septembre1918) s’engagèrent dans les FFI.

Antoine Choppin rejoignit les FFI dans le secteur de Loches. Le 16 août 1944, la ville de Loches connut une première libération par l’action conjointe de plusieurs maquis locaux. Mais quatre jours plus tard, le 20 août, les troupes allemandes reprirent la ville, point stratégique sur leurs axes de retraite au sud de la Loire. De violents combats opposèrent alors les groupes de maquisards, aux troupes allemandes à Loches et dans plusieurs communes voisines, combats qui firent une vingtaine de morts parmi les résistants. Sur la commune de Chanceaux-près-Loches, à la périphérie ouest de la ville, sept résistants furent tués. Sur la commune de Dolus-le-Sec un maquisard et un civil furent également tués dans les combats. A Chambourg-sur-Indre, autre commune limitrophe, les combats firent également deux victimes Hubert Cailleau le 20 août et Antoine Choppin Haudry de Janvry mort le 23 août 1944 à 23 heures 30 au lieu-dit Le Haut Luain, commune de Chambourg-sur-Indre. Il fut inhumé dans le cimetière de Loché-sur-Indrois.

Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit avec celui de son frère Henry (mort en Indochine) sur la plaque commémorative de l’église de Loché-sur-Indrois dédiée aux morts pour la France. Il figure également sur la plaque commémorative à la mémoire des anciens élèves tombés en 1918-1918, 1939-1945 et en AFN, du Collège-Lycée La Rochefoucauld, rue Saint-Dominique, à Paris.

Son frère Henry, résistant FFI, poursuivit ensuite une carrière militaire. Lieutenant au 22e régiment d’infanterie coloniale, il mourut le 18 mars 1949 à Bien Hoa (Cochinchine, Vietnam), à l’âge de 30 ans (Mort pour la France).