VIOU Gérard, Martial, Ludovic

Par Michel Thébault

Né le 15 septembre 1924 à Genillé (Indre-et-Loire), mort en action le 20 août 1944 à Vou (Indre-et Loire) ; cultivateur ; résistant, maquis d’Epernon ORA.

Gérard Viou était le fils de Ludovic, Octave Viou (né le 12 juillet 1888 à Saint-Georges-sur-Cher, Loir-et-Cher), cultivateur et de Marie louise, Lucie Caillou (née le 4 mai 1894 à Genillé, Indre-et-Loire), couturière. Son père fut mobilisé le 3 août 1914 au 20ème régiment d’Artillerie. Evacué malade à Verdun le 18 juillet 1916, il fut ensuite placé en service auxiliaire et ne revint, démobilisé, que le 22 avril 1919. Ses parents se marièrent le 19 juillet 1920 à Genillé et Gérard fut leur fils unique. Au recensement de 1936, il vivait avec ses parents et ses grands-parents maternels, Alphonse et Aimée Caillou, au lieu-dit La Clémencerie, commune de Genillé, où ils étaient cultivateurs. En 1944, célibataire, il était toujours domicilié à Genillé où il était lui-même cultivateur.

Il s’engagea dans la Résistance rejoignant le maquis d’Epernon, maquis dépendant de l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée) et formation composée au départ d’officiers et sous-officiers d’active, entrés dans la Résistance après la dissolution de l’armée d’armistice. Au mois d’août 1944 le maquis d’Epernon pratiqua une intense série de harcèlements, sabotages, destructions de ponts et caténaires, coupures de routes afin d’entraver les déplacements puis la retraite de l’armée allemande. Le 20 août 1944, une section du maquis, composée d’une quinzaine d’hommes, et partie du secteur de Betz-le-Château se dirigea en camion vers l’ouest de Loches afin de tendre une embuscade sur la route Manthelan - Loches. Arrivée au village de Vou, elle se trouva face à une colonne allemande qui se dirigeait vers Loches afin de réoccuper la ville (libérée le 16 août par la Résistance), point stratégique sur les axes de repli de l’armée allemande au sud de la Loire. L’échange de tirs et la destruction du camion contraignit les maquisards au repli à travers champs. Deux maquisards furent tués lors de ce repli, Gérard Viou et, Gaëtan Bailly tués au combat. Un troisième maquisard blessé, André Tarnier, fut achevé par les soldats allemands.

Gérard Viou obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Genillé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article226546, notice VIOU Gérard, Martial, Ludovic par Michel Thébault, version mise en ligne le 23 avril 2020, dernière modification le 23 avril 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD Caen AVCCC AC 21 P 168090 (à consulter) — Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil, registre matricule, recensements) —DVD AERI Indre-et-Loire (récit Paul Laheurte sur le combat de Vou) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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