TARNIER André, Joseph

Par Michel Thébault

Né le 13 mars 1925 à Tours (Indre-et-Loire), mort en action le 20 août 1944 à Vou (Indre-et Loire) ; cultivateur ; résistant, maquis d’Epernon ORA.

André Tarnier était le fils de René, Adrien Tarnier (né le 31 octobre 1901 à Saint-Senoch, Loir-et-Cher), cultivateur et de Léa, Élise Desperches (née le 10 novembre 1908 à Saint-Jean-Saint-Germain, Indre-et-Loire). Son père fit son service militaire d’avril 1921 à avril 1923 et participa de mars à mai 1923 à l’occupation de la Ruhr. Ses parents se marièrent le 20 décembre 1930 à Saint-Jean-Saint-Germain et André né à Tours en 1925, fut leur fils unique. Au recensement de 1936, il vivait avec ses parents au lieu-dit Les Poitevins, commune de Sennevières, où ils étaient cultivateurs. Sa grand-mère paternelle Mélanie Berthault, veuve Tarnier, vivait dans la commune voisine de Saint-Jean-Saint-Germain, au lieu-dit La Bérangerie où elle était cultivatrice avec son fils Robert (l’oncle d’André Tarnier). En 1944, célibataire, André Tarnier était domicilié à Saint-Jean-Saint-Germain où il était lui-même cultivateur.

Il s’engagea dans la Résistance rejoignant, dans la région de Loches (Indre-et-Loire), le maquis d’Epernon, maquis dépendant de l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée) et formation composée au départ d’officiers et sous-officiers d’active, entrés dans la Résistance après la dissolution de l’armée d’armistice. Au mois d’août 1944 le maquis d’Epernon pratiqua une intense série de harcèlements, sabotages, destructions de ponts et caténaires, coupures de routes afin d’entraver les déplacements puis la retraite de l’armée allemande. Le 20 août 1944, une section du maquis, composée d’une quinzaine d’hommes, et partie du secteur de Betz-le-Château se dirigea en camion vers l’ouest de Loches afin de tendre une embuscade sur la route Manthelan - Loches. Arrivée au village de Vou, elle se trouva face à une colonne allemande qui se dirigeait vers Loches afin de réoccuper la ville (libérée le 16 août par la Résistance), point stratégique sur les axes de repli de l’armée allemande au sud de la Loire. L’échange de tirs et la destruction du camion contraignit les maquisards au repli à travers champs. Deux maquisards furent tués lors de ce repli, Gérard Viou et, Gaëtan Bailly tués au combat. André Tarnier, grièvement blessé, caché par ses camarades lors de leur repli, dans une vigne, fut découvert et achevé par les soldats allemands à coups de crosses. Il était âgé de 19 ans.

André Tarnier obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit (prénommé Antoine) sur le monument aux morts de Saint-Jean-Saint-Germain, son dernier domicile.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article226591, notice TARNIER André, Joseph par Michel Thébault, version mise en ligne le 24 avril 2020, dernière modification le 24 avril 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD Caen AVCCC AC 21 P 163148 (à consulter) — Arch. Dép. Indre-et-Loire (état civil, registre matricule, recensements) —DVD AERI Indre-et-Loire (récit Paul Laheurte sur le combat de Vou) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

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