GOLANO Jean Louis

Par Michel Thébault

Né le 30 octobre 1909 à Puisserguier (Hérault), mort en action le 20 août 1944 à Perrusson (Indre-et-Loire) ; employé SNCF ; militant communiste ; résistant, Front National, Résistance Fer, FTPF.

Jean Louis Golano était le fils de Thomas, Julien Golano (né en 1877 dans la province de Lérida, Espagne), journalier et de Pauline, Marie Carral (née à Puisserguier en 1885). Il fut leur fils aîné. Au recensement de 1921, il vivait avec ses parents et ses deux frères, André né en 1911 et Raoul né en 1914, rue de la Remise à Puisserguier. Il se maria le 26 avril 1934 à Puisserguier avec Alice, Raymonde Ouilhou et fut père de deux enfants. Il entra à la SNCF et était en 1944 commis aux écritures à Loches (Indre-et-Loire), domicilié à Beaulieu-les-Loches. Militant actif du Parti communiste français qu’il avait sans doute rejoint dans la seconde moitié des années 30, il fut pendant la guerre un militant clandestin au sein du Front National (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, mouvement de la Résistance intérieure créé par le PCF au printemps 1941). Il fit également partie au sein de son entreprise, la SNCF, du réseau Résistance Fer.

Le 16 août 1944, la ville de Loches connut une première libération par l’action conjointe de plusieurs maquis locaux, maquis Lecoze et FTPF en particulier. Le 18 août fut créé à la mairie de Loches un comité provisoire de gestion Loches-Beaulieu. Jean Louis Golano y fut le représentant du Front National. Deux jours plus tard, le 20 août, les troupes allemandes reprirent la ville, point stratégique sur leurs axes de retraite au sud de la Loire. De violents combats opposèrent alors les groupes de maquisards aux troupes allemandes à Loches et dans plusieurs communes voisines, combats qui firent une vingtaine de morts parmi les résistants. Jean Louis Golano fut tué d’une balle en pleine tête, lors d’un accrochage entre les FTP auxquels il appartenait (il était sous-lieutenant FTPF), et l’armée allemande, au lieu-dit la prairie de Tivoli à Perrusson, à la périphérie sud est de Loches.

Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Il fut fait en 1949, à titre posthume, chevalier de la Légion d’Honneur, et reçut la Croix de guerre 1939 - 1945 et la médaille de la Résistance. Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Puisserguier, sa commune natale et de Beaulieu-les Loches, son domicile. Il figure également avec Pierre Semard, sur la plaque commémorative dans la gare de Loches dédiée "A la mémoire des agents de la S.N.C.F. tués par faits de guerre".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article226598, notice GOLANO Jean Louis par Michel Thébault, version mise en ligne le 24 avril 2020, dernière modification le 12 avril 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Hérault et Indre-et-Loire (état civil, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 261680 et SHD Caen AC 21 P 195682 (à consulter) — Thomas Fontaine (sous la dir.), Cheminots victimes de la répression 1940-1944, Paris, Perrin/SNCF, 2017, p.1552 — DVD AERI Indre-et-Loire — Mémoire des Hommes — Mémorial Genweb.

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