PELLEGRIN Pierre, Vincent

Originaire de Saint-Bonnet, fils d’un mutilé de la guerre de 1914-1918, le jeune Pierre Pellegrin fut tué en effectuant une liaison pour la Résistance locale qui avait commencé à livrer combat dans le secteur Saint-Firmin-Chauffayer (Hautes-Alpes) à une colonne de la Wehrmacht venant de Grenoble (Isère) au secours de la garnison de Gap (Hautes-Alpes) attaquée par les FFI (Forces françaises de l’Intérieur) et les Américains. Servant d’agent de liaison aux FFI, il était chargé de porter à vélo un message au lieutenant Bernard. Il aurait eu sur lui un brassard et un fusil. Arrêté par une patrouille allemande au pont des Richards, il fut abattu et son corps jeté dans la Séveraisse. D’après un témoin, « le soir du 20 août 44, c’était la consternation dans le pays. On ne savait pas où était ce jeune homme. Plusieurs personnes […] supposaient qu’il était arrivé un malheur vers la ferme dite des quatre chemins qui fut incendiée par les Allemands après deux attaques des résistants ». Son corps retenu par des branchages ne fut retrouvé que le 4 ou 5 septembre au barrage du Motty (commune d’Aspres-les-Corps, Hautes-Alpes).
Il fut reconnu « Mort pour la France ». Un petit monument fut érigé en 1945 au carrefour des Quatre-Chemins entre Chauffayer et Saint-Bonnet au bord de la RN 85. Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Bonnet et sur le monument « aux héros résistants du Champsaur » à Laye (Hautes-Alpes).