PRODON Maurice

Maurice Prodon était le fils de Émile Félix et de Jeanne Emma Nicod, tous deux cultivateurs. Il se maria le 26 septembre 1942 à Saint-Jean-de-Gonville avec Lucienne Françoise Cantin. Il était domicilié à Saint-Jean-de-Gonville où il exerçait le métier de cultivateur.
Avec son frère Charles, Maurice Prodon faisait passer des juifs en Suisse et tous deux ravitaillaient le maquis dans leur chalet d’alpage sur le plateau du Retord.
Le 8 avril 1944, il s’apprêtait à déjeuner avec sa famille et le berger Aimé Tavernier lorsqu’il fut arrêté par les Allemands au cours d’une rafle contre le maquis, comme présumé résistant et communiste. Ils furent conduits à Gex au quartier général de la police allemande et regroupés avec d’autres personnes arrêtées. La plupart des prisonniers furent ensuite relâchés à l’exception de Maurice Prodon, Aimé Tavernier, Louis Chappaz, qui avait été arrêté en plein travail à Challex et un inconnu. En début de soirée les quatre hommes furent encadrés par les soldats et chargés dans un véhicule pour être conduits au lieu-dit Badian, à Thoiry (Ain) et fusillés dans un petit bois.
Le lendemain, trois habitants de Thoiry furent réquisitionnés par l’occupant pour enterrer les victimes sur les lieux de l’exécution.
Son frère Charles né le 1er avril 1912 à Saint-Jean-de-Gonville fut arrêté également et déporté par le convoi parti de Compiègne le 12 mai 1944 pour Buchenwald puis Dora, il décéda le 10 avril 1945 au camp de Bergen-Belsen (Allemagne).
Maurice Prodon fut inhumé en premier lieu à Badian, puis au cimetière de Thoiry 10 jours plus tard et transféré par la famille à Saint-Jean-de-Gonville en Septembre 1944.
Il est inhumé au cimetière communal, à Saint-Jean-de-Gonville (Ain).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Saint Jean de Gonville et sur la stèle commémorative au lieu-dit Badian, à Thoiry (Ain).