Par Jean-Joseph Chevalier
Né le 16 juin 1820 à Cholet (Maine-et-Loire), mort le 2 juillet 1894 à Cholet ; tisserand ; condamné en 1841 à huit jours de prison pour sa participation aux manifestations demandant le respect du tarif par les fabricants.
Demeurant à Cholet et alors âgé de 21 ans, Auguste Bréchoire faisait partie des tisserands arrêtés par les gendarmes pendant les journées de manifestations des 5 et 6 octobre 1841 pour le respect par les fabricants du tarif dit « Ricou » acquis l’année précédente. « Un sol par mètre » criaient les tisserands dont le signe de ralliement était une pièce de coton bleu attachée au bout d’une perche. À l’issue des deux audiences du tribunal de Beaupréau siégeant en correctionnelle le 30 octobre et le 3 novembre, il fut condamné à huit jours de prison sous le chef de « coalition d’ouvriers et port public de signe de ralliement non autorisé, provocation à la coalition, rébellion envers la force publique ». Un autre prévenu fut condamné à la même peine, neuf – parmi lesquels une femme, Victoire Jollivet, dévideuse – furent condamnés à huit jours. Devenu cafetier, il mourut à Cholet. En 1882, son neveu Auguste Bréchoire, fut l’un des fondateurs de la Chambre syndicale des ouvriers tisserands du rayon industriel de Cholet. En 1883, son frère Paul Jacques, tisserand, était membre du cercle catholique des ouvriers de Cholet.
Par Jean-Joseph Chevalier
SOURCES : Arch. nationales, BB18 1396-2571. — Arch. Dép. Maine-et-Loire, 71 M 1, 3 U 3-55, 3 U 3-91. — Arch. mun. Cholet, 2 I 14. — Maurice Poperen, Un siècle de luttes chez les tisserands des Mauges, Angers, 1974, p. 21. — Jean-Pierre Aguet, Les grèves sous la Monarchie de juillet (1830-1847), Droz, Genève, p. 254 et 255.