DIAZ Henry. Commandant Bertrand

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

Né le 22 avril 1917 à Vierzon (Cher) ; volontaire en Espagne républicaine ; résistant dans le Cher.

Fils de Grégorio Diaz, maneuvre à la compagnie d’Orléans, et de Pascuala Detorro, sans profession, Henri Diaz fut volontaire en Espagne républicaine du 5 septembre 1936 au 17 mars 1939. Il combattit sur le front de Madrid avec le 5e Régiment des Milices populaire puis dans la 36e brigade de la 4e division. Versé au 1er bataillon, il quitta Madrid pour le front d’Extremadura. Il appartint à la 14e brigade internationale comme lieutenant à la 3e Brigade motorisée et fut blessé.
Embarqué le 17 mars 1939 au port de Gandia près de Valence sur le contre-torpilleur français Le Foudroyant pour débarquer à Toulon le 19 mars 1939. La police l’arrêta et un fut emprisonné à Toulon puis à Marseille.

Mobilisé en septembre 1939 au 95e régiment d’infanterie de Bourges, où, fait exceptionnel, son chef de bataillon le félicita de son action en Espagne, il fut fait prisonnier en juin 1940. Après plusieurs tentatives d’évasion, il fut interné dans un camp disciplinaire d’où il s’évada cependant en février 1942 et dut être soigné pour les brûlures causées par le froid lors de son parcours clandestin sur un train.
De retour dans le Cher, à Dun-sur- Auron, en mai 1942 il travailla à la fabrication de charbon de bois. Il rencontra à l’automne un autre ancien des Brigades, Marcel Lalonnier et avec lui organisa un maquis FTP à Maupioux. Sous le nom de commandant Bertrand, il participa activement à toutes les actions de Résistance à partir du 6 juin 1944. Le 31 août 1944 eut lieu la bataille de Saint-Hilaire-de-Court à l’ouest de Vierzon, opposant 300 FTP sous les ordres de Henri Diaz, commandant Bertrand, et 200 soldats allemands. Plusieurs Allemands furent tués mais les résistants durent se replier. Les troupes allemandes incendièrent et exécutèrent quatre combattants français.
Henri Diaz s’engagea dans l’armée jusqu’à la fin de la guerre.
À la Libération, le 27 novembre 1944, il épousa, à Bourges, Micheline Lepain qu’il avait connu dans la Résistance ; le couple eut un fils, José Bertrand. Il épousa en secondes noces Bernadette Jouanny le 8 septembre 1979 à Paris (XIXe arr.).

En 1958 et 1959, il prit sa carte de l’AVER ; il habitait alors, semble-t-il, à Paris XIXe arr.

Il est l’auteur d’un ouvrage de souvenirs Les sentiers de la Liberté. Mémoires du commandant Bertrand,1939-1946, édité au Temps des cerises en 1999.
Henri Diaz fêta ses cent ans en avril 2017 à Bourges, espace Nelson Mandela. Il était présenté à cette occasion comme "de conviction communiste".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22686, notice DIAZ Henry. Commandant Bertrand par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2017, dernière modification le 16 octobre 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier

OEUVRE : Henry Diaz, Les sentiers de la liberté. Mémoires du commandant Bertrand,1939-1946, Le Temps des cerises en 1999.

SOURCES : Arch. AVER.— La Résistance dans le Cher 1940-1944, édité par l’Association des Amis du Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher et le CDDP du Cher, 2004. — État civil.

ICONOGRAPHIE : La Résistance dans le Cher 1940-1944, op. cit. p.102.

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