CHRISPEELS Nicolas

Par Fabrice Bourrée

Né le 5 août 1882 à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine), exécuté par les Allemands le 25 août 1944 à La Frette-Sur-Seine (Seine-et-Oise, Yvelines) ; ajusteur ; résistant Front national, FFI.

Nicolas Chrispeels était le fils de Jean-Baptiste et de Marie Siebens. Époux de Jeanne Louise Deuff, père de deux enfants, la famille était domiciliée à Houilles, rue du général Nigier. Nicolas Chrispeels exerçait la profession d’ajusteur à l’usine aéronautique SNCAN (Société nationale de constructions aéronautiques du Nord) de Sartrouville.
En mai 1943, il rejoignit le groupe de Sartrouville affilié au Front national et
participa notamment au sabotage du matériel d’aviation de l’usine SNCAN où il travaillait.
Incorporé en juin 1944 au corps-franc FFI de Sartrouville, il prit part aux
opérations de harcèlement de l’ennemi les 23 et 24 août, route d’Herblay et de Cormeilles. Le 25 août, alors qu’il était de garde, à la demande du comité local de libération de Sartrouville, avec plusieurs de ses camarades à l’usine SNCAN, une unité SS attaqua l’usine à la mitrailleuse et à la grenade. Alors qu’elle passait sur la route de la Frette, cette unité SS essuya des coups de feu tirés depuis le champ de courses de Maisons-Laffitte. Pensant que ces tirs provenaient de l’usine, les Allemands ripostèrent.
Nicolas Chrispeels fut pris comme otage avec quatre de ses camarades : André Ledreux, Louis Arthur, Louis Leparteur et Jean Clavilven.
Ils furent exécutés le soir-même à La Frette-sur-Seine.
Selon la déposition d’André Prost du 19 avril 1945, « la camionnette s’est arrêtée en face du n°9 de l’avenue des Lilas et les Allemands ont fait descendre les civils puis leur ont fait signe de se diriger vers la Seine. Ceux-ci obéirent, et pendant qu’ils descendaient le talus qui mène au fleuve, les soldats allemands se groupèrent derrière eux et armés de leur mitraillette, ouvrirent le feu dans le dos des cinq civils qui s’écroulèrent aussitôt. Les soldats s’approchèrent des victimes, leur donnèrent le coup de grâce dans la tête, remontèrent dans la camionnette et repartirent ».
La mention « Mort pour la France » lui fut accordée le 23 avril 1945.
Son nom est gravé sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative apposée sur le Mmr du cimetière du Bel-Air, 17 rue des Martyrs de la Résistance, à Houilles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article226888, notice CHRISPEELS Nicolas par Fabrice Bourrée, version mise en ligne le 30 avril 2020, dernière modification le 30 avril 2020.

Par Fabrice Bourrée

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16P 130225. — DAVCC, Caen, AC 21P 325805 . — Arch. Dép. Yvelines, 1604W9, dossiers 101 793 (Crimes de guerre à La Frette-sur -Seine) et 101 609 (crimes de guerre à Sartrouville)

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