DIDIER André

Par Gilles Vergnon

Né le 31 mai 1930 à Saint-Jean-en-Royans (Drôme) ; agent des postes, puis inspecteur de la Poste ; syndicaliste CGT puis CFDT et militant socialiste (Union progressiste, Nouvelle gauche, UGS, PSU, PS) ; secrétaire fédéral de l’UGS (1959-1960) et du PSU (1961-1971), membre du comité politique national du PSU (1969-1971) ; conseiller municipal de Valence (1977-1983).

André Didier est issu d’une famille ouvrière et de tradition de gauche (son père, ouvrier sur bois, syndiqué CGT, vote communiste), ce qui ne l’empêche pas d’avoir reçu baptême et communion. Après son brevet élémentaire, il entre aux PTT en 1947 comme auxiliaire à la poste de Saint-Jean-en-Royans. Reçu en 1948 à un concours, il devient agent d’exploitation au centre de tri de Valence. Après un service militaire en Algérie (1951-1952), il rejoint la CGT et devient, après la grève d’août 1953, responsable CGT de Valence-gares, puis secrétaire du syndicat CGT-PTT et le seul non-communiste membre du bureau de l’UD. Par la CGT et le Mouvement de la paix, il connaît Pierre Le Brun* et adhère par son intermédiaire à l’Union progressiste, puis en décembre 1954 à la Nouvelle gauche dont il est membre du premier bureau départemental. À la constitution de l’UGS en 1957, il est trésorier, puis responsable départemental. Aux élections municipales de 1959, il se présente en deuxième position, sur la « Liste de coopération ouvrière et familiale pour l’action municipale », avec des militants de la CFTC. À la création du PSU, le 28 mai 1960 à Montélimar, il est, avec André Audureau*, venu du PSA, et Charles Lanthaume* un des responsables de la fédération, puis le secrétaire fédéral. À nouveau candidat aux municipales à Valence, en 1965 sur une liste commune avec le PCF, puis en 1971 sur la liste « Valence renouveau » d’unité des socialistes, André Didier est, avec Gilles Martinet* dont il accompagne la tentative d’implantation dans la Drôme en 1967-1968, dans la minorité du PSU favorable au rapprochement avec la FGDS. Il quitte en janvier 1970 la CGT pour la CFDT.
Adhérent avec Gilles Martinet au PS en juin 1972, il milite d’abord au CERES, puis après le congrès de Pau (1975), dans la majorité « mitterrandiste ». Il est alors membre du secrétariat fédéral du Parti socialiste, animé par Georges Fillioud*, jusqu’en 1979. Conseiller municipal de Valence après la victoire de la liste conduite par Rodolphe Pesce en 1977, il est en charge du personnel municipal. Ne sollicitant pas de second mandat, André Didier est resté depuis un militant actif, tant au PS, où il siège à la commission exécutive fédérale jusqu’en 1993, que sur le terrain associatif. Membre fondateur et trésorier de l’Institut Marius Moutet, association d’études sur l’histoire contemporaine de la Drôme, André Didier a déposé plusieurs fonds aux Archives départementales de la Drôme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22691, notice DIDIER André par Gilles Vergnon, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.

Par Gilles Vergnon

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, Fonds de la fédération Drôme-Ardèche du PSU, 125J et Fonds André Didier, conseiller municipal de Valence (1977-1983) 191J. — Entretien avec André Didier (décembre 2003).

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