ALLOUIS Raymond, Maurice

Par Jean-Marie Guillon

Né le 10 mai 1915 à Sorges (Loir-et-Cher), mort le 11 juin 1944 à Cavaillon (Vaucluse) ; gendarme ; victime civile.

La parcours de Raymond Allouis est connu grâce aux recherches de Jean-Paul Jouval, président du Souvenir français du canton d’Apt (Vaucluse). Fils de Philippe Allouis et d’Appoline Séguret, marié à Simone Pilon, père d’un enfant, il a commencé à travailler comme maçon à Josnes (Loir-et-Cher) en 1935, puis est entré dans la garde républicaine mobile en 1939. Résidant à Arcueil (Seine/Val-de-Marne), il a été affecté le 1er août à la 1e légion de la garde à Montrouge (Seine/Hauts-de-Seine) et titularisé garde à pied le 1er février 1940. Mobilisé jusqu’au 25 juin 1940, il passa dans la gendarmerie après la dissolution de sa légion, le 31 octobre 1940. Il fut affecté le 10 janvier 1941 à la Légion de gendarmerie de Provence et intégré à la compagnie du Vaucluse. Intégré à la brigade motorisée d’Apt (Vaucluse), il fut promu sous-officier le 7 juillet 1942. Les autorités ordonnèrent le regroupement des brigades de gendarmerie après le débarquement de Normandie, le 6 juin 1944. Ce qui restait de celles de l’arrondissement d’Apt fut regroupé au chef-lieu. En effet, nombre de gendarmes avaient rejoint la Résistance. Le 10 juin, une section fut envoyée récupérer du matériel abandonné dans les brigades du versant sud du Lubéron. Revenant de Lauris (Vaucluse) dans nuit du 10 au 11, la section évita de prendre la route la plus courte, par la combe de Lourmarin, sans doute par peur d’une embuscade du maquis. Elle décida de contourner le massif. À minuit trente, à la sortie de Robion, Raymond Allouis qui ouvrait la route fut blessé par une sentinelle allemande qui, l’ayant pris pour un terroriste, tira sans sommation. Mortellement atteint, il fut conduit à l’hôpital de Cavaillon et opéré par des chirurgiens allemands qui ne purent le sauver. Inhumé au caveau des morts pour la France du cimetière d’Apt avec les honneurs militaires et en présence d’une assistance nombreuse, son corps fut plus tard transféré à Josnes.
Il reçut la mention « Mort pour la France » et fut décoré de la Médaille militaire à titre posthume le 20 janvier 1955. Son nom figure sur le monument aux morts et le monument aux martyrs de la Résistance d’Apt, sur le monument aux morts de Josne, dans le Livre d’or de la gendarmerie. Il a été donné à la caserne de gendarmerie d’Apt le 11 juin 2001.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article226916, notice ALLOUIS Raymond, Maurice par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 1er mai 2020, dernière modification le 4 mai 2020.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : ⎯ site internet Mémoire des hommes SHD Caen AC 21 P 6296. ⎯ Jean-Paul Jouval, Mémorial des victimes des communes du canton d’Apt. Seconde Guerre mondiale, Indochine, Algérie, Apt, Le Souvenir français, 2017, p. 16-17.

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