DIDIER Jules

Par Henri Carel

Né le 5 septembre 1903 à Dannemarie-sur-Crète (Doubs), mort le 15 décembre 1991 à Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-Et-Quitteur, Haute-Saône ; artisan ébéniste ; secrétaire de la fédération communiste de Haute-Saône.

Fils d’un forgeron et d’une bonne, breveté de l’école professionnelle Suisse, Jules Didier s’installa à Vesoul (Haute-Saône) en 1929. Il fut d’abord "anarchiste rêveur" (autobiographie de 1937). Membre du Parti communiste depuis 1927, il devint en 1929 responsable du rayon de la Haute-Saône, un des cinq rayons que comprenait la région belfortaine qui elle-même couvrait depuis la substitution de 27 régions aux 90 fédérations départementales (décision du congrès de Clichy, 23 janvier 1925) les départements du Doubs, de la Haute-Saône, du Territoire de Belfort, du Jura et de la Côte-d’Or. Quand, en 1932, les deux rayons de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort furent regroupés, formant une Région, Jules Didier en fut le secrétaire et ce, jusqu’en 1936, date à partir de laquelle le Territoire de Belfort étant séparé de la Haute-Saône, il n’eut plus que la responsabilité de ce dernier département ; il la conserva jusqu’à la guerre. La Haute-Saône communiste comptait alors (en 1939) 600 adhérents répartis en 14 cellules locales. Il collabora à l’organe communiste régional Le Semeur, et il impulsa dans des conditions difficiles l’action de propagande et de recrutement.

Il était marié avec une femme de ménage.

Candidat à Vesoul aux élections municipales du 5 mai 1935 sur une liste incomplète (205 voix sur 2 095 suffrages exprimés), il fut ensuite le porte-drapeau du Parti communiste :

- aux élections législatives de 1936 dans la circonscription de Vesoul où il obtint au premier tour 733 voix sur 18 720 votants, 21 996 inscrits, 18 328 suffrages exprimés se désistant au deuxième tour en faveur du candidat radical.

- aux élections du conseil général dans l’arrondissement de Lure en octobre 1937 recueillant 265 voix sur 3 234 votants et 4 450 inscrits.

Durant la guerre il fut arrêté par la Gestapo et interné le 21 juin 1941 à Compiègne. Évadé deux ans après, le 13 février 1943, il ne tarda pas à prendre le commandement régional des FTP des départements du Doubs, du Territoire de Belfort, de la Meurthe-et-Moselle, de la Haute-Marne et du Jura.

Membre du comité départemental de Libération, il fut secrétaire de la Fédération de la Haute-Saône du PCF de 1944 à 1947. Conseiller municipal de Vesoul de 1946 à 1958, il figurait en deuxième position sur la liste « d’Union républicaine et résistante » présentée par le PC aux élections générales d’octobre 1945 et de juin 1946. Il obtint, le 21 octobre 1945, 34 893 voix sur 105 008 suffrages exprimés et, le 2 juin 1946, 27 603 voix sur 108 338 suffrages exprimés. Il fut aussi le candidat du PC au conseil général, en 1945 dans le canton de Port-sur-Saône et, l’année suivante, dans le canton de Saulx.

Secrétaire de la section communiste de Vesoul, il siégeait au bureau de la fédération communiste de 1953 à 1963, puis au comité fédéral, tout en militant à l’ANACR.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22695, notice DIDIER Jules par Henri Carel, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 3 octobre 2020.

Par Henri Carel

SOURCES : RGASPI, 495 270 3507, autobiographie de 1938. — Arch. comité national du PCF. — Presse régionale. — Interview de J. Didier. — Etat civil.

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