PERRIN Georges, Eugène, Élie

Par Michel Germain, Dominique Tantin

Né le 27 juillet 1923 à Toulouse (Haute-Garonne), fusillé le 9 mai 1944 après condamnation à La Balme de Thuy (Haute-Savoie) ; ingénieur à la SNCF ; réfractaire au STO ; résistant dans l’Armée secrète (AS).

Georges Perrin était le fils de Bernard Marc Augustin et de Marie Marguerite Albin. Après avoir arrêté ses études d’ingénieur à la S.N.C.F., pour cause de guerre et menace de S.T.O., il prit le maquis en Haute-Savoie. Il fut envoyé dans la région du Petit-Bornand et fit partie du corps franc Simon de l’Armée secrète sous le pseudonyme de Sloughi dès l’été 1943.
Le premier octobre 1943, croyant son chef Simon menacé par le capitaine Paul Vallet lors de leur rencontre à Thorens, il ouvrit le feu et tua l’officier de Gendarmerie. Le lendemain, gardes mobiles et gendarmes quadrillèrent le vallon de Thorens. Des gendarmes apercevant Simon et Georges, qui filaient vers le lieu-dit le Flan, leur tirèrent dessus sans les atteindre.
A Toulouse, dans sa famille pour cause d’adénite au moment de l’arrestation de Simon, il échappa en janvier 1944, à l’accrochage de Mercier (Saint-Martin-Bellevue).
De retour, il fut arrêté par des policiers français du service de répression des menées antinationales le 7 mars 1944 à Cran-Gevrier (Haute-Savoie), alors qu’il se trouvait chez sa fiancée Simone Passerini. Il fut interné à l’école prison de Saint-François à Annecy.
Jugé par le tribunal militaire allemand de la 157e Division de réserve, il fut condamné à mort pour complicité dans le meurtre du major Guttman, abattu à Saint-Eustache le 22 décembre 1943. Les Allemands le fusillèrent le 9 mai 1944, en même temps que Destemberg*, au lieu-dit la Belle Inconnue, à La-Balme-de-Thuy.
Il fut inhumé dans la nécropole militaire nationale de Morette, tombe n°20. Déclaré « Mort pour la France » le 29 septembre 1948, il fut homologué FFI, interné résistant et la Médaille de la Résistance lui fut décernée à titre posthume par décret en date du 11 juillet 1958. Il figure sur le monument aux morts de Thorens-Glières (Haute-Savoie) ainsi que sur le Mur du souvenir élevé à l’entrée du cimetière de Morette.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article227222, notice PERRIN Georges, Eugène, Élie par Michel Germain, Dominique Tantin , version mise en ligne le 5 mai 2020, dernière modification le 5 mai 2020.

Par Michel Germain, Dominique Tantin

SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — Hervé Barthélémy et Henri Dropsy in Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris, 2017, p. 1158. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Caen AC 21 P 129805 et AC 21 P 657975, Vincennes GR 16 P 468989 et GR P 28 4 444 89 (nc).

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