JULIEN Yvon, Joseph

Yvon Julien était le fils de Aristide Julien, électricien à la Société foncière et industrielle du Rhône et de Victorine Andréa Sette, sans profession, domiciliés à partir des années 1930 rue de la Gare, à Châtillon-en-Michaille. Il était étudiant et célibataire et était domicilié chez ses parents à Châtillon-en-Michaille.
Il entra dans la Résistance à l’Armée secrète (AS) de Châtillon-en-Michaille.
L e 11 juillet 1944, l’ennemi lança l’Opération Treffenfeld contre les maquis de l’Ain et du Haut-Jura. Une colonne allemande atteignit Bellegarde en évitant la route de la Michaille contrôlée par le maquis.
A 10 heures la bataille se déclencha entre Chatillon et Trébillet, au tunnel de la Crotte. Les Allemands employèrent de l’artillerie, des mitrailleuses lourdes, des avions d’observation et effectuèrent des prises d’otages. L’étroitesse de la vallée et du goulet de la Crotte où la voie ferrée et la route se chevauchent, constituaient cependant un obstacle difficile à franchir. L’entrée du tunnel fut bouchée par l’explosion d’une mine qui provoqua un éboulement de rochers au moment du passage d’un convoi important, écrasant hommes, véhicules et mulets. Embusqués sur les deux versants de la vallée, les maquisards tinrent le passage sous un feu nourri malgré la riposte des armes lourdes allemandes.
Yvon Julien participa aux combats. Le 17 juillet 1944 à dix heures son corps fut trouvé mort sur le territoire de la commune de Châtillon-en-Michaille (Ain) la mort remontant probablement au 12 juillet.
L’acte fut dressé le 17 juillet sur la déclaration de son père qui était âgé de 42 ans, après l’avoir formellement reconnu.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et il y a un dossier à son nom au SHD GR 16 P 314412 sans mention d’homologation et AC 21 P 58195 (non consultés).
Son nom figure sur les monuments aux morts, à Châtillon-en-Michaille (Ain) et Les Vigneaux (Hautes-Alpes).