GOLOUBINOW Ilia

Ilia Goloubinow est né à Ispahan (Perse, Iran) où son père a exercé la fonction de consul de Russie, et qui a émigré en France après la révolution bolchevique. Il avait épousé Paulette Tilloy, une jeune fille de Sainte-Ménehould (Marne).

Il participa aux combats de mai-juin 1940 comme aspirant au 1er régiment d’artillerie colonial (1er RAC). Ingénieur diplômé de l’École des Mines de Nancy (Meurthe-et-Moselle), il commença sa carrière en septembre 1941 aux mines de Courrières (Pas-de-Calais). En août 1942, il fut employé en Savoie aux mines d’anthracite d’Aime puis aux mines de plomb argentifère de La Plagne. En 1943, il porta assistance à des personnes pourchassées et à des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Dans la nuit du 10 au 11 mars 1944, il participa à la récupération d’un parachutage sur La Plagne et proposa de cacher les armes dans des mines désaffectées.
Le 5 mai 1944, des soldats allemands investirent la zone, perquisitionnèrent les galeries sans rien trouver, mais les mines et le personnel restèrent sous haute surveillance.
À la tête d’une section des Forces françaises de l’intérieur (FFI) avec le grade de lieutenant, il prit part en juin-juillet 1944 à des combats autour de Moûtiers et au détroit du Siaix (Savoie). Début août 1944 son unité se trouvait avec d’autres unités dans le secteur du col du Cormet d’Arêches, pour y protéger la récupération et le transport du matériel parachuté le1er août au col des Saisies. Le 4 août les FFI furent surpris à Laval, sur la commune de Granier par des soldats allemands qui convergeaient en nombre vers le Cormet d’Arêches. Devant le combat inégal, Ilia Goloubinow ordonna le repli mais il fut grièvement blessé d’une balle dans le dos et fait prisonnier. Laissé agonisant par les soldats allemands qui devaient l’exécuter, il fut récupéré par des résistants et conduit à l’hôpital de Moûtiers. Il y décéda le lendemain 5 août 1944 à quatre heures « des suites des blessures reçues dans un combat avec les Allemands », selon les termes de son acte de décès établi le jour même.

Ilia Goloubinow est inhumé dans le cimetière de Mâcot-La Plagne (La Plagne-Tarentaise).

Il a été reconnu n « Mort pour la France » le 13 juin 1945 et a été homologué FFI.

À Nancy, le nom d’Ilia Goloubinow est gravé sur les plaques commémoratives du lycée Poincaré et de l’école des Mines.
En Savoie, il est inscrit sur le monument commémoratif du lieu-dit Laval à Granier.
Il figure aussi dans la Marne, sous l’orthographe « Gouloubinow » sur le monument aux morts de Sainte-Ménehould.