SORNAS Louise, Albertine

Louise Sornas vivait 10 bis rue Pasteur à Paris (XIe arr.). Des inspecteurs interpellèrent Payner, le responsable technique du secteur Paris rive droite du Parti communiste. Dans ses papiers figurait un rendez-vous rue de l’Éperon dans le VIe arrondissement avec « la dactylo de la région ». Elle fut interpellée par trois inspecteurs de la BS1 le 17 février 1944 au rendez-vous.
Les policiers perquisitionnèrent son domicile, ils saisirent des tracts de l’organisation clandestine, une machine à écrire et sept mille six cents francs. Emmenée dans les locaux des Brigades spéciales, Louise Sornas fut détenue huit jours dans la salle 23.
Incarcérée à la prison de la Roquette, elle était dans le convoi de cent deux femmes qui partirent le 11 août 1944 de la gare de Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis) à destination de Ravensbrück (Allemagne). Elle fut envoyée dans le camp de travail d’Holleischen dans les Sudètes où les détenus travaillaient pour l’usine de munitions Skoda.
Elle témoigna devant la commission d’épuration de la police le 31 mai 1945. Elle déclara avoir été libérée le 5 mai 1945 par des partisans polonais. Sur photographies elle reconnut deux des inspecteurs qui l’interpellèrent, elle précisa qu’elle n’avait pas été frappée lors de sa détention dans les locaux des Brigades spéciales. Elle porta plainte contre eux les considérant comme responsables de sa déportation.
Louise Sornas a été homologuée au titre de la Résistance intérieure française (RIF).
Elle mourut le 4 décembre 2016, la veille de ses quatre-vingt-seize ans près de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).