SABATIER Henri, Armand, Louis

Par Jean-Marie Guillon

Né le 26 septembre 1920 à Pont-Saint-Esprit (Gard), disparu le 11 août 1944 à Lyon (Rhône) ; agriculteur ; communiste ; Francs-tireurs et partisans français (FTPF).

Fils de Hubert Sabatier, cultivateur, et de Virginie Baumet, sans profession, Henri Sabatier était issu d’une lignée paysanne et fut adopté pupille de la Nation en juin 1940. Installé à Bollène (Vaucluse), il adhéra au Foyer des Jeunesses communistes en 1938 et participa à la reconstitution clandestine du parti communiste dès octobre 1940. Il diffusa d’abord la propagande du parti puis, en août 1942, créa le groupe local des FTPF avec lequel il fit des sabotages de voies ferrées et de pylônes à haute tension. D’après Charles Monnier qui militait avec lui, il se serait lancé fin août 1943 dans l’action armée contre les Allemands sous la direction de Fernand Vigne*, probablement responsable d’un groupe rattaché à l’état-major de zone FTPF. D’après Monnier, il aurait été en contact avec Jean Moulin ce qui est peu probable, à moins qu’il ait servi de liaison entre la direction de zone des FTP et le représentant du général de Gaulle en France. Sa disparition en août 1944 a donné lieu à des indications diverses sur la date et le lieu de sa disparition. Son acte de naissance porte la transcription : "Décédé à une date postérieure au 11 août 1944" ; la liste des victimes de l’Occupation conservée aux Archives départementales du Vaucluse donne juin 1944 ; le recueil des stèles et monuments de la Résistance vauclusienne début août et Charles Monnier paraît la situer vers le 26 août au moment de la Libération de Bollène. C’est dans ce secteur que l’on situe parfois sa disparition, mais Lyon paraît le plus probable, d’autant que les témoignages affirment qu’il était chargé d’une mission importante sans doute en rapport avec ses fonctions. La date du 11 août et Lyon ont été retenus par son dossier pour l’attribution de la mention « Mort pour la France ». Ce sont ces indications que l’on trouve sur la stèle en « hommage au groupe Francs-tireurs et partisans français de Bollène-La Croisière ». Son corps ne fut jamais retrouvé.
Cité à l’ordre de l’armée et décoré de la Croix de guerre avec palme, il fut homologué lieutenant Forces françaises de l’Intérieur (FFI) à titre posthume. Son nom figure sur le monument aux morts de Lamotte-du-Rhône.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article227385, notice SABATIER Henri, Armand, Louis par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 9 mai 2020, dernière modification le 19 janvier 2021.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. dép. Vaucluse 238 W 43 (liste des tués). ⎯ site internet Mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 528908 et Caen AC 21 P 144499 (à consulter). ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002, p. 24. ⎯ Charles Monnier, Bollène au temps où fumaient les cheminées, Bollène, Association Bollène Information Pluralisme, 2005, p. 139. — État civil.

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