Par Eric Panthou
Né le 30 juillet 1921 à Riom (Puy-de-Dôme), exécuté sommairement par la Résistance le 17 juillet 1944 à Condat-en-Combraille (Puy-de-Dôme) ; résistant.
Fils de Léon, Louis, chef d’atelier, et d’Henriette, Anaïs Carrier, Henri Duthoit habitait en 1944 chez ses parents 38 rue de l’Hôtel de Ville à Riom (Puy-de-Dôme). Il était célibataire et garçon de salle dans une Maison close à Riom.
Selon son père, Henri Duthoit aurait rejoint le maquis de Pontaumur en 1943. Il fut notamment sous la direction du commandant Henri Guerrier, alias Charbonnier. Il fut blessé lors de combats contre la Milice le 4 juin 1944 dans le secteur de Giat (Puy-de-Dôme). Après avoir été rétabli, il disparu dans la deuxième quinzaine de juillet 1944.
On n’a jamais retrouvé son corps. Le 21 février 1945, le père d’Henri Duthoit reçut une lettre anonyme signée "La Justice de la Résistance".
Selon un témoin, il aurait été abattu à Les Goutelles, hameau de Condat-en-Combraille, vers le 17 juillet 1944, suite à un différend avec l’un de ses supérieurs. Un jugement du tribunal civil de Riom du 4 mai 1950 fixe son décès au 17 juillet 1944 à Pontgibaud. Il n’y a cependant aucun acte de décès à ce nom dans cette commune.
Son nom figure sur le Monument aux Morts du jardin public de Riom.
Il a un dossier de victime civile aux Archives des victimes des conflits contemporains, à Caen.
Par Eric Panthou
SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 340005, dossier Hervé Raymond Duthoit (nc). — Fiche Henri Duthoit réalisée par Pascal Gibert dans le cadre d’une thèse en cours sur l’Épuration en Auvergne. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 1296 W 1158 (nc). — Mémorialgenweb. — État-civil Riom et Pontgibaud.