DION Eugène [dit Gégène, dit Andrieux]

Par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason

Né le 31 décembre 1910 à Paris (XIVe arr.), fusillé le 24 novembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; fraiseur ; militant communiste et résistant FTPF de la région parisienne.

Eugène Dion
Eugène Dion
Association des familles de fusillés (MRN).

Adopté par la Nation, son père étant mort à la Première Guerre mondiale, Eugène Dion était domicilié 108 rue de la Folie-Méricourt à Paris dans le XIe arrondissement. Fraiseur, il travaillait à la Précision Moderne, 162 rue Saint-Charles (XVe arr.). Il adhéra au Parti communiste en 1937 mais l’aurait quitté en novembre 1938 par suite d’un désaccord probablement au sujet de la préparation ou de l’échec de la grève du 30 novembre 1938.
Il reprit des activités au sein du Parti communiste en juin 1942 et entra aux FTP. Il participa le 18 juillet 1942 avec Jean Cadet à un attentat contre un bureau de placement allemand 58 rue Clisson (XIIIe arr.). Deux bouteilles incendiaires furent lancées, causant peu de dégâts. Un échange de coups de feu eut lieu avec un gardien de la paix qui fut mortellement touché, ainsi qu’un passant atteint par une balle perdue.
Eugène Dion fit partie de l’équipe chargée de protéger Lise London le 1er août 1942 rue Daguerre dans le XIVe arrondissement. Le Parti communiste déploya un très important dispositif de protection, une cinquantaine de militants environ, la police en repéra certains ce jour-là.
Entré dans les services des gardes du corps à compter du 10 août 1942, il fut appointé à raison de 2 000 francs par mois mais arrêté le 21 septembre 1942 chez Maurice Cadet, 74 rue Curial (XIXe arr.) où il s’était réfugié, une vague d’arrestations sévissant alors au sein du groupe auquel il appartenait. Interné à Fresnes, il fut condamné à mort le 13 novembre 1942 par le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.) pour « rébellion collective et acte de franc-tireur ».
Eugène Dion fut passé par les armes au Mont-Valérien le 24 novembre 1942 en même temps que Jean et Maurice Cadet, Marc Lainé et Gaston Père. Après la Libération, il fut inhumé dans le carré des corps restitués aux familles au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), division 47, ligne 2, tombe 13.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22742, notice DION Eugène [dit Gégène, dit Andrieux] par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 3 janvier 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Daniel Grason

Eugène Dion
Eugène Dion
Association des familles de fusillés (MRN).

SOURCES : Arch. PPo., BA 1752, BA 2056, BA 2101, BA 2117, activités communistes, carton 3. – DAVCC, Caen Boîte 5 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.

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