DUVAL Adrien, Ernest, Désiré

Fils de tisserands, Adrien Duval, fut employé comme tisserand dans la même entreprise que ses parents avant d’entrer au dépôt des chemins de fer de l’État de Sotteville-lès-Rouen le 7 mai 1907.

Affecté à son poste en août 1914, il fut appelé aux armées le 24 février 1915. Le 14 mai 1917, il fut arrêté pour provocation de militaires à la désobéissance et condamné à 5 ans de prison par le Conseil de guerre. Réaffecté à Sotteville début 1918, il fut amnistié en 1919.

Secrétaire de la section dépôt du syndicat des Cheminots de Sotteville, il fut élu secrétaire adjoint du syndicat général lorsque les minoritaires en prirent le contrôle le 22 février 1918 (Maurice Gautier était secrétaire général). Il présida le 6 septembre 1918 une réunion tenue à Sotteville par Hélène Brion.

Délégué au congrès de l’Union État en janvier 1919, il fut attaqué à son retour par les minoritaires qui lui reprochèrent de ne pas avoir déposé un ordre du jour adressant un ultimatum aux pouvoirs publics, afin d’obtenir une réponse favorable aux revendications des cheminots avant le 9 février 1919. Bien qu’il ait tenté d’en rejeter la faute sur Pierre Finot, le chef de la délégation, il fut limogé du secrétariat de section.

Partisan de l’adhésion à la CGTU le 28 février 1922, il fut élu secrétaire administratif du syndicat unitaire de Sotteville dirigé par Émile Pairaudeau le 3 mars 1925.

En 1928, il suivit Émile Pairaudeau, dans l’opposition de la Révolution prolétarienne, puis rejoignit avec lui la CGT en 1932.

Membre de la SFIO en 1935, il présidait le comité de soutien aux chômeurs de Sotteville.

Adrien Duval s’était marié le 27 septembre 1902 avec Albertine Fossé à Saint-Etienne-du-Rouvray où ils habitaient 282 rue Gambetta avant guerre puis cité Berthel baraquement 2 à Sotteville-lès-Rouen en 1927.