FAMERY Henri, Gustave, Émile

Fils d’un maçon, Henry Famery, élève de l’école primaire jusqu’à treize ans apprit le travail de maçonnerie avec son père.

Le 15 avril 1918, mobilisé au 125e régiment d’infanterie, il signa un engagement en mars 1919 et fut affecté au 507e régiment de chars de Mayence (Allemagne). Démobilisé comme 1ère classe le 21 mars 1921, il fut rappelé lors de l’occupation de la Ruhr du 6 mai au 6 juin 1923 puis, travailla comme maçon pour la reconstruction dans le Nord de la France.

De retour au Havre en 1924, Famery s’inscrivit au Parti communiste, devint l’un des militants les plus en vue de l’ARAC et fut candidat aux élections municipales de 1925 sur la liste du PCF. Il reprit son métier de maçon et se fit remarquer le 23 mars 1926 lorsqu’il planta un drapeau soviétique sur le toit de la maison qu’il achevait de construire.

En janvier 1927, élu secrétaire adjoint du syndicat du Bâtiment autonome du Havre, il fut contraint de démissionner en mars lorsque les autres membres du bureau apprirent son appartenance à la cellule communiste n°8 (bâtiment). Il se rapprocha alors de l’Union régionale et de l’Union locale unitaire dont il obtint l’assistance pour fonder un syndicat du Bâtiment concurrent le 1er janvier 1928. Il en fut un secrétaire adjoint éphémère, l’organisation cessa de fonctionner fin 1929 lorsqu’il s’établit comme entrepreneur en maçonnerie tout en continuant à militer au Parti communiste.

Il fut inscrit au carnet B de la Seine-Inférieure cette même année avec une mention assez classique de "partisan de l’action directe, antimilitariste de conduite et de moralité assez douteuses".

Mobilisé au 3ème train des équipages le 23 février 1940, il fut affecté à Meuvaines dans le Calvados le 18 mars puis, arrêté et interné au camp de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), il fut libéré le 26 juin 1942 alors qu’il était au camp de Fort Barraux (Isère). Il s’installa alors à Limoges.

Henri Famery s’était marié au Havre le 2 octobre 1926.