BARON Jean

Par Patrick Bec

Né le 21 juin 1923 à Lucenay-lès-Aix (Nièvre), fusillé le 28 juin 1944 à Pratviel, commune de Chaudes-Aigues (Cantal) ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean Baron est le fils de Jean-Baptiste, Antonin Baron, coquetier, et de Marie-Louise Bernardin, institutrice, mariés à Vichy (Allier) le 4 juin 1918. Il avait une sœur. Sa mère, originaire de Vichy était institutrice au Bacon, actuelle commune des Monts-Verts (Lozère). Jean Baron, après ses études au lycée Chaptal de Mende (Lozère) vivait à Coteaux (Allier). Il était célibataire.
En 1944, il s’était engagé dans la résistance au sein du Corps franc de Chantejals installé près de Termes (Lozère). D’après le SHD de Caen, il faisait partie du groupe FFI Revanche. Selon sa mère qui a fait graver FTPF sur la stèle de Pratviel, il était affilié au Parti communiste.

Après les combats de la Truyère le 26 ou le 27 juin 1944, les jeunes Jean Baron, Auguste Malric et Roger Baffie étaient à la recherche d’armes ou de munitions abandonnées, dans les gorges du Bès, près de l’usine électrique du Vergne. Mais les Allemands ratissaient le réduit et une patrouille les aperçut. Favier précise que Malric et Baffie ont eu le temps de vider leur sac tyrolien dans un caniveau, mais Baron avait conservé une mitraillette Sten démontée. Les trois jeunes sont emmenés à Chaudes-Aigues pour interrogatoire. Malric et Baffie sont déportés - ce dernier mourra le 21 avril 1945 à Sandbostel (Allemagne). Selon le témoignage de Marie-Louise Trastoul née Lavigne, 24 ans, cultivatrice à Maurines (Cantal), Jean Baron paraissait avoir reçu de multiples coups, son visage était meurtri et maculé de sang, et elle a vu un soldat allemand lui donner un grand coup de pied lorsqu’il est descendu de la voiture. Jean Baron a été fusillé à Pratviel le 28 juin 1944, sur le lieu de l’exécution du docteur Mallet et de son fils Etienne. Il avait 21 ans.

Il a été déclaré mort pour la France et a été médaillé de l’ordre de la Libération par décret du 17 décembre 1968.
Le nom de Jean Baron est gravé sur le monument aux morts des Monts-Verts, sur les stèles commémoratives de Chaudes-Aigues et de Pratviel ainsi que sur une plaque au lycée Chaptal de Mende.
Il n’y a pas d’acte de décès à son nom à Chaudes-Aigues ou Clavières.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article227577, notice BARON Jean par Patrick Bec, version mise en ligne le 12 mai 2020, dernière modification le 14 décembre 2021.

Par Patrick Bec

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 149 : crimes de guerre à Maurines. — AVCC Caen, dossier Jean Baron : AC 21 P 14281 (nc). — SHD Vincennes, GR 16 P 33944, dossier Résistant de Jean Baron (nc). — Eugène Martres Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993. — Jean Favier Aurillac, Mémorial du réduit de la Truyère, Union des ACVG - CVR du Cantal, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2008. — Généanet. — MémorialGenWeb.

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