TOSTIVINT Albert

Après son certificat d’études, Albert Tostivint trouva à s’occuper dans des fermes. En 1943, il refusa de rejoindre le travail obligatoire en Allemagne. Réfractaire, il s’engagea, à partir du 2 juin 1944, dans la Résistance à Plesder, la commune où il s’était réfugié. Il fut sous les ordres du commandant Louis Pétri, aussi connu sous le nom de Tanguy, chef militaire des FTP en Ille-et-Vilaine et Mayenne.

Le 1er août 1944, les Forces françaises de l’intérieur (FFI) et les FTP de Pleugueneuc livrèrent un combat contre les troupes allemandes qui se retiraient de Saint-Malo, au carrefour de la Colonne, sur la RN 137. La riposte allemande, sévère, obligea les résistants à reculer, mais en faisant prisonnier Albert Tostivint. Celui-ci fut amené, à pied, derrière un camion, par ses ravisseurs à Tinténiac, pour y être torturé dans le parc de l’Epine. Adossé à un arbre, toujours menotté, il fut violemment frappé. Grâce à un jeune garçon du bourg, témoin de la scène et à un Malouin réfugié à Tinténiac, l’alerte fut donnée auprès des Américains, alors présents à Combourg, qui entreprenaient la libération de la Bretagne et se dirigeaient sur Rennes. Une jeep se dirigea aussitôt à Tinténiac, procéda à quelques rafales pour obtenir la reddition des allemands.

Alfred Tostivint fut délivré et conduit à l’hôpital de Combourg où il devait décéder vers 17 heures, suite aux coups reçus dans l’abdomen. Défiguré, il avait également une large entaille au front. L’identification du corps posa problème et à Combourg, on s’apprêtait à l’inhumer avec la mention : identité inconnue. Les résistants de Plerder, toujours à la recherche de leur camarade, réussirent à l’identifier. Les obsèques se déroulèrent à Breteil le 8 août 1944.

Un square du centre-bourg de Tinténiac porte le nom d’Albert Tostivint.