BOJOLY Lucien

Présumé réfugié en 1939 ou expulsé en 1940 par les autorités du Reich, Lucien Bojoly trouva refuge à Pont-du-Château (Puy-de-Dôme) où il résidait encore en 1944. En 1940, il fut recruté aux Ateliers Industriels de l’Aéronautique (AIA) à Clermont-Ferrand et entra progressivement dans la résistance locale. En effet depuis 1942 et sous l’impulsion de l’École militaire de Billom (Puy-de-Dôme) des poches de résistance s’organisèrent dans ce canton. L’arrivée le dernier trimestre 1943 de l’État-Major (Gaspard, Prince, Bénévol) au château des Salles à Neuville (Puy-de-Dôme) donna une impulsion très forte au mouvement de la résistance locale. Lorsque le Colonel Gaspard donna l’ordre le 20 mai 1944, « tous ceux qui le peuvent doivent rejoindre le Mont-Mouchet Haute-Loire », Bojoly s’exécuta. Le 25 mai 1944, il rejoignit la 14ème Compagnie du Mont-Mouchet sous les ordres du Capitaine Bertrand.
Le 11 juin 1944, lors de l’assaut allemand, Lucien Bovoly fut positionné avec d’autres résistants sur les hauteurs du Pont de Crépoux, commune de Pinols avec pour objectif de bloquer et interdire la route aux assaillants qui se dirigeaient vers le Mont Mouchet. Face à un groupe aguerri et supérieur en matériel les résistants furent fortement malmenés. Lucien Bovoly fut tué lors de ce combat. Cette opération se solda par de nombreux morts et massacrés, plus de 23 FFI d’après Manuel Rispal et pour la majorité, issus de la région de Clermont-Ferrand.

Il a été reconnu « Mort pour la France », homologué FFI.

Son nom est inscrit à Clermont-Ferrand sur la Plaque Commémorative de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique, sur la Stèle de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique et sur le Tableau Commémoratif de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique, à Pont-du-Château sur le Monument aux Morts et sur le Calvaire.