HERVÉ Marcel, Georges, Eugène, Marie

Fils de Jean-Baptiste Hervé, cultivateur (Plessala le 29 décembre 1883) et d’Angèle, Marie, Joseph Goudelin (Plessala le 23 avril 1891), Marcel Hervé étaient cultivateur avec ses parents à Lauzun dans le Marmandais. On ne sait par à quelle époque ils s’étaient installés dans le Lot-et-Garonne, vraisemblablement avant guerre.
Résistant avec son frère Pierre, il participa au groupe d’Eymet (Dordogne) relevant de l’AS et des FFI, sous la direction de Bernard Alessandri, groupe qui avait fait sauter un train à Miramont-en-Guyenne début juin 1944. Un affrontement avec les troupes allemandes eut lieu le 9 juin au lieu dit Genévriers, Marcel Hervé était le serveur d’Alessandri qui tirait au bazooka. Il fut tué vers 16h30 ainsi qu’un autre résistant Louis Frétillère dit Petit-Louis. Les Allemands semèrent la terreur et ravagèrent la ferme Massé aux Genévriers . Les soldats attachèrent le corps d’Hervé et celui de "Petit-Louis" sur le capot d’une automobile et les promenèrent dans les rues de la ville de Miramont avec un écriteau sur lequel était écrit « terroristes ». La mairie craignant des représailles n’établit pas d’acte de décès. Un autre résistant aurait été exécuté, il cria son nom en passant devant une femme : Joubert ou Jobert.
Le corps de Marcel Hervé fut exhumé le 5 septembre 1944 sur un terrain vague en bordure du ruisseau Le Trec, derrière l’usine de gaz de Marmande où il avait été sommairement enterré par les troupes allemandes. Les obsèques du jeune homme de 19 ans eurent lieu le 6 septembre à Lauzun en présence d’une foule très importante, son cercueil porté par ses camarades FFI.
Une rue de Lauzun porte le nom de Marcel-Hervé.
Son nom figure sur le monument aux morts de Lauzun et sur une stèle commémorative au lieu dit "Les Genévriers" à Miramont-de-Guyenne..