MARTIN Joël

Par Jean Belin

Né le 25 janvier 1926 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), mort le 9 février 2021 à Carpentras (Vaucluse) ; cheminot ; syndicaliste CGT et communiste de la Côte d’Or, conseiller prud’hommes de Beaune (Côte-d’Or) ; militant Jociste ; résistant au sein des FFI. ; président de comités de l’ANACR.

Joël Martin quitta sa Bretagne natale avec sa mère, séparée de son père, à Clichy-la-Garenne (Seine-et-Oise - Hauts-de-Seine) bien avant la guerre. Il fut embauché comme aide ouvrier à la SNCF en 1943 dans les ateliers de Clichy-la-Garenne. Sans rattachement à un quelconque mouvement, il organisait des sabotages sur les wagons de marchandises destinés au transport des matériels de l’armée d’occupation. Il rejoignit ensuite le mouvement de Résistance au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en janvier 1944. Il constitua un groupe qui diffusa des tracts et organisa des sabotages des voies de chemin de fer. Il participa avec son groupe à la Libération de Paris en août 1944. Après la Libération de la capitale, il s’engagea dans l’armée régulière du général Billotte commandant le 46e R.I. Ce régiment intégra la 1e armée française.
De retour à la vie civile, il reprit son emploi aux ateliers de Clichy-la-Garenne. Militant de la J.O.C. (Jeunesse ouvrière chrétienne) avant et après la guerre, Joël Martin adhéra à la CGT en 1945 et au PCF en 1952. Muté à sa demande aux ateliers wagons de Dijon-Perrigny en 1958, il prit des responsabilités dans le syndicat des cheminots et fut délégué à la sécurité auprès du directeur de la région Sud-Est. L’année suivante, il fut sanctionné pour activité syndicale et déplacé d’office au service du petit entretien de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). En 1967, il fut muté à nouveau pour raison de santé au dépôt de Châtenoy-le-Royal près de Chalon, au service de la traction. Il sera un des principaux animateurs de la grève avec occupation de mai juin 1968 dans son établissement.
Parmi ses mandats syndicaux, il fut administrateur de l’Office public départemental des HLM de Côte-d’Or, élu conseiller prud’hommes de Beaune dans la section commerce en 1979. Il était également secrétaire général de l’Union Locale CGT de Beaune à la retraite succédant à Raymond Piot*. Marié une première fois et deux enfants, puis divorcé, il se remaria le 4 juin 1955 à Beaune avec Jacqueline Roux avec laquelle il eut trois enfants.
Militant communiste, il fut secrétaire de la section de Beaune de 1959 à 1961 et membre du comité fédéral PCF de la Côte-d’Or élu lors de la 12e conférence fédérale en juin 1959 lors de la 13e conférence en avril 1961. Il fut candidat aux élections municipales de Beaune en mai 1963 sur une liste d’Union de la gauche, mais non élu. Joël Martin prit sa retraite en 1981 et organisa à Beaune un comité local de l’Association nationale des anciens combattants et amis de la résistance (ANACR) qu’il présida avant de reprendre la présidence pendant plusieurs années du comité de l’ANACR de Carpentras après son installation en 1990 dans cette ville. Il fut décoré de l’ordre national du Mérite en 1995. Il était domicilié au 609 rue Eléphant à Carpentras (Vaucluse) lors de son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article227909, notice MARTIN Joël par Jean Belin, version mise en ligne le 19 mai 2020, dernière modification le 16 octobre 2022.

Par Jean Belin

ŒUVRE : Résistance réalité émerveillement, 2004

SOURCES : Comités fédéraux du PCF 21. — Témoignage dans son livre, Résistance réalité émerveillement édité en 2004. — Une semaine en Côte-d’Or, édition du 19 mai 1963. — Arch. IHS CGT 21, fonds de l’UD. — La Provence, édition du 15 octobre 2015.

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