Par Yves Le Maner, Claude Pennetier
Né le 1er décembre 1890 à Pelves (Pas-de-Calais), fusillé comme otage le 15 septembre 1941 à la citadelle de Lille (Nord) ; mineur ; militant communiste de Pelves.
Fils de Ludovic Doisy et de Floréante Caron, journaliers, Louis Doisy était ouvrier mineur dans sa commune natale où il se maria le 20 février 1926 avec Sidonie Wiart. Le couple avait un enfant. Délégué mineur unitaire à la fosse no 1 de Drocourt, Louis Doisy était, en 1932, secrétaire et trésorier de la cellule locale du Parti communiste de Pelves, cellule créée en 1931 et rattachée au rayon d’Arras (voir Jean Kerckhove). En mai de cette même année, Louis Doisy fut exclu du Parti communiste (PC) pour avoir refusé de respecter une décision de sa cellule de travail qui avait décidé de ne pas l’autoriser à se représenter aux élections de délégués mineurs. Cependant, il conserva son poste de secrétaire du syndicat CGTU des mineurs de Drocourt et devint, après la fusion de 1935, secrétaire du syndicat réunifié, bien que les ex-confédérés y aient été majoritaires (80 sur 150).
Louis Doisy participa de toutes ses forces à la résistance à l’occupation allemande et fut l’un des organisateurs de la grève des mineurs de mai-juin 1941. Arrêté comme otage par les troupes allemandes, le 17 juin 1941, il fut emprisonné à la centrale de Loos (Nord), puis à la citadelle d’Huy (Belgique). Il était alors considéré comme « meneur de grève » et « secrétaire de la cellule communiste de Drocourt ». Ramené à Loos et à la caserne Négrier de Lille, il a été fusillé le 15 septembre 1941 à la citadelle de Lille, comme otage, en représailles à des attentats à l’explosif dans le Nord. Connurent le même sort, le même jour, au même lieu : Albert Deberdt, Joseph Noël, Henri Ployard* et Hugo Zajac*.
Par Yves Le Maner, Claude Pennetier
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 5 221 et M 5 304. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit. – État civil.