Par Jean-Pierre Bonnet
Né le 26 septembre 1923 ; chaudronnier à Nantes-Blottereau (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; syndicaliste CGT, révoqué en juin 1952.
Jeune résistant du Front national, Pierre Arnaud avait été arrêté et déporté à Buchenwald et Gross-Rosen (Allemagne), d’où il rentra, atteint du typhus et d’un début de tuberculose. Après son rétablissement, il entra à la SNCF le 15 avril 1947 comme auxiliaire-chaudronnier à Nantes-Blottereau (Loire-Inférieure) après avoir travaillé quelques semaines aux ateliers des Batignolles.
Pierre Arnaud avait immédiatement adhéré à la CGT. Trente ans plus tard, dans une lettre à la Fédération du 3 novembre 1981, il écrivit que le combat syndical était alors pour lui « le prolongement du combat pour la Libération et une nécessité face aux menées anti-démocratiques de l’État-patron ». Son activité militante lui valut plusieurs sanctions. Au lendemain de la grève du 4 juin 1952 et suite à une altercation verbale avec le chef de dépôt du Blottereau, Pierre Arnaud était licencié. Sa carrière cheminote n’avait duré que cinq ans.
Par Jean-Pierre Bonnet
SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Notes de Jean-Pierre Bonnet.