Par Jean-Jacques Doré
Né le 30 mars 1885 à Darnétal (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 28 août 1963 à Darnétal ; commis aux chemins de fer réseau Nord ; syndicaliste CGTU de la Seine-Inférieure [Seine-Maritime].
Fils d’un journalier, le charretier Louis Lesueur effectua son service militaire du 8 octobre 1906 au 9 septembre 1908 comme brigadier canonnier conducteur. Il entra à la Compagnie des chemins de fer du Nord comme commis de 2e classe le 4 mai 1911. Affecté à la gare de Darnétal, il fut maintenu à son poste pendant la guerre.
Depuis le départ des secrétaires charismatiques Augustin Désoblin et Ernest Halloo, l’échec des grèves de 1920 et la scission CGT/CGTU, le syndicalisme des Cheminots de Rouen réseau Nord vivotait, animé par quelques dizaines de militants. En 1927, sous l’impulsion de Louis Reine, le syndicat confédéré vit ses effectifs croitre de 30 à 160 adhérents, tandis que le syndicat unitaire, après la création de la 19ème Région unitaire (28 mars 1926), était pris en main par des militants de tendance communiste. Valentin Debailly fut élu secrétaire général et Louis Lesueur secrétaire adjoint en janvier 1927. En janvier 1928, il figurait sur la liste des candidats présentés par la CGTU lors de l’élection des membres du Conseil supérieur des chemins de fer.
Réélu secrétaire adjoint du syndicat, toujours dirigé par Debailly, jusqu’en 1930, il fut remplacé par André Pitel en 1931 alors que les effectifs de l’organisation étaient passés de 250 à 40 membres.
Par Jean-Jacques Doré
SOURCES : La Tribune des cheminots, organe de la Fédération nationale [CGTU] des travailleurs des chemins de fer, 1er novembre 1927, 1er janvier 1928, 15 mars 1930 (Institut d’histoire sociale de la Fédération CGT des cheminots). — Arch Com Rouen 7F3, syndicats hôpitaux, gaz et rail. — Direction des affaires sociales de la préfecture, dossiers non versés aux archives. — Arch Dép Seine-Maritime. — État civil, Registre matricule militaire. — Notes de Louis Botella.