PELTRE Adelphe, Joseph, Xavier

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 31 mai 1915 à Alberstroff (Moselle), mort en action le 2 octobre 1944 à Ramonchamp (Vosges) ; instituteur ; officier de réserve ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et de la brigade Alsace-Lorraine.

Adolphe Peltre était le fils de Théodore Christophe, cultivateur et de Augusta Marie Honorine Lucienne. Il se maria le 27 décembre 1941 à Périgueux avec Marie Thérèse Schmitt et était domicilié en dernier lieu à Périgueux (Dordogne).
Après ses études à l’école primaire supérieure de Phalsbourg (Moselle), il entra à l’École normale de Montigny-lès-Metz et en sortit comme instituteur dans la Promotion 1931-1934. Après avoir fait plusieurs postes ou stages, il effectua son service militaire à Toulon-La Mître comme matelot spécialité météo dans la Marine. Il fut démobilisé le 28 août 1940 et affecté à un poste administratif à l’inspection des écoles d’Alsace-Lorraine, à Périgueux (Dordogne). Il entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) de Dordogne en octobre 1943 et en février 1944 il participa à la constitution du service de renseignements départemental du réseau Martial, dirigé par Gustave Houver, alias Christophe. En juin 1944, il rejoignit le maquis de l’armée secrète dirigé par son ami des années de l’école normale, Antoine Diener, alias Ancel et en devint l’adjoint. En août 1944, avec le maquis baptisé par Ancel "Légion Alsace-Lorraine", en raison de ses origines, il participa à la libération de la Dordogne. Après la libération de Périgueux le 20 août, il contribua à l’organisation du bataillon Strasbourg et à la constitution de la brigade indépendante Alsace-Lorraine (BIAL). Le bataillon Strasbourg d’un effectif de 600 hommes quitta Périgueux le 9 septembre 1944 en direction de la Bourgogne et de Dijon, où la brigade fut crée officiellement sous le commandement du colonel Berger (André Malraux). Le capitaine Peltre reçut le commandement provisoire du bataillon, Ancel étant atteint d’une pleurésie. Le 20 septembre 1944, il atteignit la Haute-Saône et reçut le renfort des bataillons Metz et Mulhouse pour constituer définitivement la brigade. Le 27 septembre la compagnie Verdun fut engagée en appui des chars de la 1re division blindée de l’armée de Lattre dans les combats de Bois-le-Prince. Les hommes d’Ancel et Peltre montèrent au combat coiffés de leurs bérets, les casques n’étant pas arrivés. Ils furent disponibles le 2 octobre et les officiers durent monter sur les crêtes pour en équiper leurs hommes individuellement dans les trous où ils s’abritaient. Des tirs éclatèrent alors et le capitaine Peltre fut atteint et tué par des éclats d’obus de mortier, à Ramonchamp (Vosges).
L’acte de décès fut dressé le 3 octobre 1944 sur la déclaration de Auguste Kopf, 25 ans, chef comptable à la compagnie Verdun.
Il fut décoré à titre posthume de la Légion d’honneur le 3 octobre 1944 et de la Croix de guerre avec palmes.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 5 avril 1949 et fut homologué au grade de capitaine des Forces françaises de l’intérieur (FFI), dossier SHD GR 16 P 464649 et AC 21 P 129146 (non consultés).
Son nom figure sur le Mémorial de la brigade Alsace-Lorraine, à Froideconche (Haute-Saône), sur la plaque commémorative de l’École normale, à Montigny-lès-Metz et sur le monument aux morts, à Albertstroff (Moselle).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228051, notice PELTRE Adelphe, Joseph, Xavier par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 21 mai 2020, dernière modification le 23 mai 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : comebal.free.fr. Les morts de la Brigade Alsace-Lorraine.— BIAL 5 05 1978.— Wikipédia Brigade indépendante Alsace-Lorraine.— Biographie d’Adelphe Peltre dans Chemins de la Mémoire en 2013.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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