Par Jean-Jacques Doré
Né le 27 octobre 1884 à Enghein-les-Bains (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) ; mécanicien de précision, ajusteur, cheminot employé à la traction ; secrétaire adjoint du syndicat CGT des Cheminots de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) de 1930 à 1934.
Marius Duval, « 1m57, cheveux châtains, yeux bleus » selon son matricule militaire, était mécanicien de précision à Paris (Xe arr.) lorsqu’il fut appelé à servir dans l’infanterie du 9 octobre 1905 au 28 octobre 1907. Engagé comme ajusteur mécanicien aux ateliers des chemins de fer de l’État de Sotteville-lès-Rouen le 5 août 1911, il fut maintenu à son poste en août 1914.
Adhérent du syndicat CGT des Cheminots de Sotteville, il était secrétaire adjoint de Louis Lachastre à la section traction en décembre 1917. Lorsque Maurice Gautier et les minoritaires, hostiles à l’Union sacrée, prirent le contrôle de l’organisation le 22 février 1918, il se rangea dans le camp de l’ancien secrétaire Edmond Dubois qui restait à la tête de l’Union départementale.
En janvier 1922, le syndicat des Cheminots, fort de 1 200 adhérents, rejoignit la CGTU tandis que les militants fidèles à la CGT avaient anticipé la décision en créant un syndicat concurrent le 30 décembre 1921 sous la direction d’Émile Leteurtre ; Marius Duval était l’un des 110 cheminots qui le suivirent.
En juin 1928, Émile Pairaudeau et les tenants de la Ligue syndicaliste, hostiles à l’emprise communiste sur le syndicat unitaire, firent sécession et vinrent renforcer les effectifs de l’organisation confédérée (CGT) qui passèrent brusquement de 60 à 700 adhérents. Pour les représenter, un bureau élargi fut élu à partir de 1930, Marius Duval en fut l’un des secrétaires adjoints jusqu’en 1934. En 1933, par exemple, il comprenait Gaston Wilkins (secrétaire), Émile Pairaudeau, Marius Duval, Auguste Favaud (secrétaires adjoints), Pierre Ducourt (trésorier), Paul Goujon (trésorier adjoint) et Antoine Marchetti (archiviste).
En avril 1932, il fut élu membre suppléant du conseil d’administration de l’Union des syndicats confédérés des cheminots du réseau État, mais cessa de siéger au bureau de l’organisation à partir de 1935.
Marius Duval habitait 358 route de Paris à Sotteville dans les années 1920.
Par Jean-Jacques Doré
SOURCES : Arch. Dép. Seine-Maritime, 10 MP 1410 Syndicats dissous avant 1936, 1 MP 535 Manifestations politiques et syndicales, direction des affaires sociales de la préfecture dossiers non versés aux archives. — La Dépêche de Rouen 4 décembre 1917. — La Tribune des cheminots, organe de la Fédération nationale CGT des travailleurs des chemins de fer 15 avril 1932. — Matricule militaire.