Par André Balent
Né le 25 mai 1914 à Muro de Alcoy (province d’Alicante, Espagne), abattu sommairement le 3 juillet 1944 par les Allemands à Saint-Girons (Ariège) ; tailleur d’habits à Saint-Girons ; victime civile espagnole
Eduardo [prénom écrit "Edouardo" sur son acte de décès] était le fils d’Hermenelgilgo Richard et d’Amparo ["Emparo" sur le même acte] Gonzalez. Célibataire, il exerçait la profession de tailleur d’habits à Saint-Girons.
Le 3 juillet 1944, Eduardo Richard domicilié à Saint-Girons, 30 avenue Henri Bernère. fut victime d’une confusion car la Sipo-SD l’arrêta à la place d’un autre, le capitaine Abel Rous, de l’Armée secrète, responsable des parachutages destinés aux maquis. Elle était aussi susceptible de vouloir arrêter un « Richard » espagnol, responsable du service de renseignements des guérilleros espagnols (AGE : Agrupación de guerrilleros españoles).
Eduardo Richard fut arrêté, fut « interrogé » puis abattu :relâché peu après le couvre-feu, il fut abattu, le 3 juillet 1944, à 23 heures, dans les dépendances de la gare ferroviaire (aujourd’hui désaffectée) par des tireurs de la police allemande ou de l’Abwher. Il mourut rue des Soupirs. Les tueurs ont prétexté qu’il ne respectait pas le couvre-feu.
Un autre « Richard » prénommé Louis fut également abattu le 3 juillet à Saint-Girons.
Par André Balent
SOURCES : Arch. dép. Ariège, 4 E 6468, état civil de Saint-Girons, acte de décès d’Eduardo Richard ; 64 J 23, fonds Claude Delpla.. — Claude Delpla, La Libération de l’Ariège, Toulouse, le Pas d’Oiseau, 2019, 514 p. [p. 107, p. 436]