DOMENECH Marc

Par Olivier Dedieu

Né le 16 juillet 1907 à Llivia (enclave espagnole dans le département des Pyrénées-Orientales), mort le 1er août 1983 à Boujan-sur-Libron (Hérault) ; ouvrier agricole ; militant communiste et syndicaliste de l’Hérault.

Marc Domenech, comme son frère Jean Domenech* vint résider à Boujan-sur-Libron (Hérault) dès 1909. Ouvrier agricole, il adhéra au Parti communiste en 1927 et participa la même année à une importante grève. En 1929, après son service militaire, il fut, un temps, dirigeant régional de la Jeunesse communiste. Le PC le présenta aux élections cantonales de 1931 dans le canton de Béziers 1. Il était alors secrétaire de la cellule de Boujan. En décembre 1935, à la demande de la direction régionale du PC, Marc Domenech et sa femme Michèle, née Hérédia*, vinrent résider à Montpellier afin d’y renforcer la section communiste de cette ville. Ils furent alors, jusqu’à la guerre, gérants du restaurant coopératif « L’entraide ». En août 1936, Marc Domenech devint secrétaire du rayon de Montpellier. Il fut candidat à plusieurs élections à Montpellier : au conseil d’arrondissement dans le 2e canton de Montpellier, en septembre 1936, puis en octobre 1937, au conseil municipal de Montpellier. En novembre 1937, il fut envoyé à l’École centrale du PC à Arcueil pour six mois. À son retour en mai 1938, il entra au secrétariat régional de la Région Aude-Hérault du Parti communiste. La conférence départementale du 4 décembre 1938 l’élut au poste de secrétaire de la Région communiste de l’Hérault et il fut délégué à la Conférence nationale de Gennevilliers tenue les 21, 22 et 23 janvier 1939.
Mobilisé en septembre 1939, Marc Domenech fut fait prisonnier en mai 1940. Il ne revint d’Allemagne qu’en juin 1945. Il devint alors secrétaire à l’organisation de la fédération communiste de l’Hérault et, au début de 1946, trésorier fédéral. Mais un grave accident de voiture, survenu le 12 mai 1946, le contraignit à interrompre ses activités. En 1948, il devint secrétaire fédéral permanent du Secours populaire français puis, de 1950 à 1954 secrétaire national à l’organisation du SPF et résidant, à ce titre à Paris. Mais la santé de son épouse, grièvement blessée en mars 1950, au cours d’une manifestation à Montpellier, lui fit demander son remplacement à un poste qui nécessitait de multiples déplacements dans les départements. De 1954 à 1966, Marc Domenech travailla à « Travail et Culture ». En 1966, il se fit embaucher comme ouvrier spécialisé par le syndicat du Livre (CGT) qui le plaça dans diverses imprimeries de presse de la région parisienne, de cette date à 1973. Il se retira alors à Boujan-sur-Libron. En 1976, encore, il était gérant du mensuel du SPF La Défense.
Sa femme, Hérédia Michèle, candidate sur la liste du PCF aux élections législatives de 1951, avait obtenu 69 000 voix très exactement sur 211 485 suffrages exprimés arrivant en sixième position sur sa liste mais aussi sur les 42 candidats des sept listes en présence. Le système des apparentements priva la liste du PC de toute représentation parlementaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22817, notice DOMENECH Marc par Olivier Dedieu, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 31 août 2020.

Par Olivier Dedieu

SOURCES : Arch. Nat. F7/13130. — Le Travailleur du Languedoc, 1932-1939. — Entretien avec Marc Domenech et Michèle Domenech le 14 avril 1973.

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