Par Michel Germain
Né le 4 juillet 1920 à Saint-Jeoire-en-Faucigny (Haute-Savoie), abattu le 1er avril 1944 à Saint-Jeoire-en-Faucigny ; employé ; résistant.
Henri Plantaz-Lavaz naquit au hameau de Cormand, commune de Saint-Jeoire-en-Faucigny (Haute-Savoie), fils d’Adolphe François Plantaz-Lavaz et de son épouse Marie Philomène Millet, famille très modeste. Henri entra comme surveillant à la centrale électrique de l’usine du Giffre.
Dès octobre 1942, il se lança dans la Résistance. Il distribuait des tracts, organisa un camp dans le Môle et prit de plus en plus de responsabilités dans la vallée du Giffre. Combattant avec acharnement le régime de Vichy, puis les occupants, il fut le principal organisateur de la Résistance dans le secteur. Il jouissait d’un très grand charisme et il était très aimé dans la vallée du Giffre et dans les environs. Le 12 novembre 1943, le camp où il se trouvait fut attaqué par les Allemands, car la veille il avait, avec ses hommes, déposé une gerbe au monument aux morts. Il sera homologué lieutenant F.F.I.
Le 1er avril 1944, la Gestapo, conduite par Alphonse P… et dirigée par le gestapiste Gromm, investit la basse vallée du Giffre, puis l’usine du même nom à la recherche de résistants et notamment d’Henri Plantaz-Lavaz. Les Allemands menaçant d’exécuter les otages qu’ils détenaient, Henri se dénonça. Au moment d’être arrêté, il plongea dans un canal d’amenée d’eau à l’usine et périt mitraillé par les Allemands. Le bilan de cette opération fut lourd : de nombreuses personnes sont arrêtées et 4 hommes furent tués au cours de l’opération : Joseph Baud*, Angel Deiana*, René Dorioz* et donc Henri Plantaz-Lavaz. (Mémorial de l’oppression 3808 W 1450 et 1500).
Le 13 avril, les Allemands fusillèrent Paul Letallec*, Tchékalov* et Lucien Garot*. 30 prisonniers furent déportés : Lucien Béné*, Roger Bouverat*, Armand Chamot*, Noël Devaud*, Joseph Duret*, Roger Foulaz*, Max Gavard*, Armand Millet* et Jules Rapin* moururent à Dora ; Raymond Béné*, Marius Bontaz* et Lucien Périno* à Elrich et Alphonse P… disparut en déportation.
Reconnu « Mort pour la France », (dossier n°580 107), Henri Plantaz-Lavaz figure sur le monument aux morts de Saint-Jeoire, et une stèle a été érigée sur les lieux de son exécution et de celle de ses trois camarades mentionnés ci-dessus. « Henri Plante », comme on l’appelle ici, a laissé un souvenir inoubliable, celui d’un homme droit, loyal et un chef courageux et efficace et il reste comme une grande figure de la Résistance haut-savoyarde.
Par Michel Germain
SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb. — SHD Vincennes, GR 16 P 481385.