BERTRAND Gaston, Fernand, Arthur

Par Jacques Girault

Né le 24 avril 1889 à Pierrefeu (Var), mort le 1er février 1981 à Gonfaron (Var) ; instituteur dans les Bouches-du-Rhône ; militant socialiste SFIO ; maire de Gonfaron.

Fils d’un fabricant de bouchons d’opinions républicaines et socialisantes, Gaston Bertrand reçut tous les sacrements catholiques. Elève de l’école primaire supérieure de Lorgues (Var), il entra à l’école normale d’instituteurs d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en 1906. Il effectua son service militaire dans l’auxiliaire à l’état-major du 15e corps d’armée à Marseille (octobre 1911-août 1913). Mobilisé dans l’artillerie en novembre 1914 à Nîmes (Gard), il passa toute la guerre comme secrétaire d’une batterie sur le front (Pas-de-Calais, Verdun, Saint-Mihiel, Somme, Alsace notamment). Il fut démobilisé en Rhénanie le 14 juillet 1919.

Instituteur à Miramas (1909-1914), à Marseille (Saint-Louis, 1919-1924), membre du Syndicat national des instituteurs, il devint directeur à Saint-Jérôme (1924-1934) puis de l’école de garçons de la Blancarde jusqu’à sa retraite en octobre 1944. Marié à Miramas en août 1910, veuf, père de deux enfants, il se remaria à Gonfaron en décembre 1913 avec la fille d’un pharmacien.

A Miramas, Gaston Bertand créa et anima une association de football, future Société sportive de Miramas. En novembre 1924, il assura le secrétariat puis présida le Comité de défense des intérêts du quartier Saint-Jérôme où coexistaient socialistes et radicaux. Il anima aussi une caisse de secours locale qui dotait les élèves méritants de carnets de caisse d’épargne.

Bertrand militait au Parti socialiste SFIO à Gonfaron où il était retraité. En mai 1945, il devint maire de la commune à la tête d’une liste de coalition de socialistes et de communistes. Il fut réélu en octobre 1947 et en mai 1953 avec les seuls socialistes, à la tête d’une liste d’ « Union républicaine socialiste pour la paix et la renaissance de Gonfaron » qui obtint 630 voix sur 1 128 inscrits. En 1959, sa liste « d’union et de défense des intérêts communaux » fut mise en ballotage avec 379 voix sur 1 160 inscrits. Élu maire, il démissionna en mai 1964, à la suite d’un désaccord avec la majorité des conseillers portant sur le transfert et la reconstruction de la gendarmerie. Malade, il alla vivre chez son fils à Châteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône). Il était veuf lors de son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228300, notice BERTRAND Gaston, Fernand, Arthur par Jacques Girault, version mise en ligne le 27 mai 2020, dernière modification le 27 mai 2020.

Par Jacques Girault

OEUVRE : Manuscrit Ma vie, inédit.

SOURCES : Arch. Com. Gonfaron. — Archives Jean Charlot (Centre d’histoire sociale du XXeme siècle. Université de Paris I). — Presse locale. — Sources orales. — Renseignements fournis par la famille à partir d’un manuscrit inédit « Ma vie ».

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