DONATI Michele

Né le 26 septembre 1898 à Faenza (Italie) ; exerça divers métiers ouvriers, puis fut ingénieur des travaux publics ; militant communiste antifasciste italien, kominternien, puis membre du Parti socialiste italien.

Michele Donati adhéra au Parti Socialiste Italien (PSI) à la section de Faenza en 1915 et collabora à son hebdomadaire, Il Socialista, durant la guerre, époque à laquelle le Parti le nommé secrétaire de la section de la jeunesse. Lors de la Révolution russe, il devint partisan du courant maximaliste du Parti Socialiste. Durant le Bienno rosso (1919-1920), il s’installa à Bologne afin de suivre des cours d’agronomie à l’université. Il prit part à tous les combats contre le fascisme. Lors de la scission du Parti socialiste en 1921, il adhéra au Parti communiste d’Italie. En 1924, il fut élu secrétaire de la fédération communiste Bolognaise.
Arrêté et condamné en 1926 pour son activité politique, il fut déporté pour cinq ans dans l’île de Lipari et fut libéré en 1929 pour raisons de santé. Grâce à un faux passeport que lui avait procuré le parti, il put émigrer à Paris où il fut secrétaire de la section agraire au comité central.
À l’automne 1930, le Parti le délégua auprès du Krestintern (l’Internationale paysanne). Il se rendit alors à Moscou avec sa femme et son fils. Lorsque le Krestintern tomba en sommeil en 1932 il fut muté au Komintern. Il écrivait alors dans la revue de l’institut agraire international puis fut enseignant en économie marxiste à l’École Lénine. Il vécut l’expérience russe de 1930-1936 et en fut profondément déçu.
Il quitta l’URSS en 1936 et se rendit à Paris où il rompit immédiatement tous ses liens avec le Parti communiste et adhéra au Parti Socialiste Italien (Maximaliste) qui, à cette époque, luttait contre le Parti communiste et contre le réformisme. Au sein du Parti maximaliste, il devint membre de la direction et rédacteur de L’Avanti. Lors du congrès de 1937 à Boulogne (Seine) il exposa le rapport moral devant le Parti.
Durant la guerre civile espagnole, il eut une grande activité pour le recrutement de volontaires pour la milice du POUM.
Il exerça divers métiers : manœuvre, maçon, peintre en bâtiment, tapissier... jusqu’à ce qu’il puisse être embauché comme ingénieur des travaux publics.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, il dut partir pour un chantier en province et dut démissionner de la direction Maximaliste. Au printemps 1943, il fut arrêté par la Gestapo comme subversif et conduit dans ses locaux rue des Saussaies (VIIIe arr.) où il fut torturé. Puis il fut emprisonné à Fresnes et condamné par un tribunal de guerre allemand à 30 mois de réclusion. Il fut libérer en juin 1944 lorsque les alliées débarquèrent en Normandie.
Le Parti Socialiste Italien (réformiste) et le Parti Socialiste Italien (maximaliste) ayant fusionné en août 1943 pour prendre le nom de Parti Socialiste Italien Unifié Prolétarien, il refusa de reprendre sa place au sein du mouvement socialiste par hostilité au réformisme et cessa de militer.
A quatre-vingt-sept ans, il écrivait « déçu par l’expérience russe, j’ai abandonné le marxisme ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22835, notice DONATI Michele, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.

SOURCE : Témoignage de l’intéressé.

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