Par Jean Neuville
Né à Auvelais (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur), âgé de 28 ans selon la gendarmerie, de 30 ans selon le tribunal, en 1870. Ouvrier mineur, impliqué dans une coalition à Sombreffe (pr. et arr. Namur), frère de Donat Mangon.
Célestin Mangon est accusé, dans un procès-verbal du 23 mars 1870 de la brigade de gendarmerie de Sombreffe d’avoir fait partie d’un groupe ayant « défendu à quatre ouvriers étrangers à la commune de travailler en les menaçant de leur casser la gueule le lendemain s’ils travaillaient encore ». Ces « étrangers » sont des mineurs de Morialmé (aujourd’hui commune de Florennes, pr. Namur arr. Philippeville), engagés pour extraire du minerai à Ligny, par la société des usines du Midi de Charleroi. Lors de son interrogation le 2 avril, il prétend avoir été forcé d’accompagner le rassemblement.
Célestin Mangon est condamné le 10 juin 1870 à dix francs d’amende ou deux jours de prison.
Par Jean Neuville
SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, IIe partie : 1849-1886, Louvain-Paris, 1969, p. 100-106 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).