Par Jean Neuville
Âgé de 46 ans en mars 1870. Ouvrier mineur, impliqué dans une coalition à Ligny (aujourd’hui commune de Sombreffe, pr. et arr. Namur), frère de Célestin Mangon.
Domicilié à Ligny, Donat Mangon, ouvrier aux minières de cette commune, est accusé dans un procès-verbal du 23 mars 1870 de la brigade de gendarmerie de Sombreffe (pr. et arr. Namur) d’avoir fait partie le 21 mars dernier d’un groupe « ayant défendu à quatre ouvriers étrangers à la commune de travailler en les menaçant de leur casser la gueule le lendemain s’ils travaillaient encore ». Ces « étrangers » sont des mineurs de Morialmé (aujourd’hui commune de Florennes, pr. Namur, arr. Philippeville), engagés pour extraire du minerai par la Société des usines du Midi de Charleroi. Interrogé le 22 mars par les gendarmes, Mangon assure que c’est Jean-Baptiste Dubrey qui a menacé les « étrangers ».
Le 10 juin 1870, Donat Mangon est condamné à dix francs d’amende ou deux jours de prison.
Par Jean Neuville
SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, IIe partie : 1849-1886, Louvain-Paris, 1969, p. 100-106 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).