MANISE Auguste et François.

Par Jean Neuville

Âgés respectivement de 23 et de 26 ans en 1854. Ouvriers journaliers, impliqués dans une coalition à Oignies (aujourd’hui commune de Viroinval, pr. Namur, arr. Philippeville).

En mai 1853, Auguste et François Manise, fils de Jean-Baptiste Manise, font partie des peleurs d’écorces d’Oignies qui cessent le travail pour appuyer une demande d’augmentation de salaire. Le marchand d’écorces recrute alors des ouvriers « étrangers », c’est-à-dire d’Olloy et de Mesnil (aujourd’hui commune de Viroinval). Selon le commandant de la brigade de gendarmerie de Couvin (pr. Namur, arr. Philippeville), ceux-ci sont « hués et califiés de cochons de crèves de fin, de lâches et de voleurs du pain des ouvriers d’Oignies » par les grévistes. Interrogés le 30 juillet, les deux frères nient les faits.

Le 12 janvier 1854, le tribunal correctionnel condamne les frères Manise et neuf autres prévenus à seize francs pour injures, à onze francs, « pour tapage injurieux et nocturne et au douzième des frais ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228439, notice MANISE Auguste et François. par Jean Neuville, version mise en ligne le 30 mai 2020, dernière modification le 30 mai 2020.

Par Jean Neuville

SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, IIe partie : 1849-1886, Louvain-Paris, 1969, p. 20-23 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).

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