LEBLANC Pierre, Émile

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 17 novembre 1910 à Thaon-les-Vosges (aujourd’hui Capavenir-Vosges, Vosges), fusillé le 10 octobre 1944 à Banvillars (Territoire de Belfort) ; gendarme ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Pierre Leblanc était maréchal des logis de gendarmerie à la brigade de Champagney (Haute-Saône). Il y eut une tentative d’arrestation des militaires de la brigade de Champagney à laquelle il parvint à échapper et à rejoindre le 10 aout 1944 les FFI et le maquis d’Étobon au Groupement T.B. (Territoire de Belfort). Avec trois autres gendarmes il échappa au massacre de Chenebier le 27 septembre, dans lequel un autre gendarme Léon Raulin fut exécuté. Ils n’échappèrent cependant pas à la capture début octobre et ils furent emprisonnés à la caserne Friedrich à Belfort avec d’autres maquisards du groupement TB. Ils furent condamnés à mort comme terroristes et au matin du 10 octobre 1944, ils furent sortis de leur cellule puis emmenés en camionnette en direction d’Héricourt. Après quelques kilomètres, la camionnette s’arrêta en bordure de la forêt de Banvillars où les prisonniers furent fusillés par la Milice à laquelle les Allemands avaient confié l’exécution. Leurs corps furent découverts le 6 décembre dans un charnier.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et "Déporté et interné résistant" (DIR), dossier SHD GR 16 P 346635 et AC 21 P 71288 (non consultés).
Son nom figure sur le monument de la Libération et le Mémorial des gendarmes du Doubs, situé à l’état-major de la gendarmerie, à Besançon (Doubs), sur le monument aux morts, à Champagney et le Mémorial de la Résistance, à Vesoul (Haute-Saône), sur le monument aux morts, à Thaon-les-Vosges (Vosges) et sur le monument commémoratif, à Banvillars (Territoire de Belfort).

Voir Banvillars

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228442, notice LEBLANC Pierre, Émile par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 30 mai 2020, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Alain Jacquot-Boileau Champagney sous l’Occupation, 3 novembre 2013.— ajpN Banvillars en 1939-1945.— Valdoie 1944 : Sur les chemins de la liberté Le drame de Banvillars.— La Chapelle-sous-Chaux, Revenu de Dachau, un survivant du drame de Banvillars raconte....— Mémorial Genweb.

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