DUGOIS Henri, Antoine, Arsène

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 6 août 1896 à Arinthod (Jura), fusillé le 10 octobre 1944 à Banvillars (Territoire de Belfort) ; contrôleur des contributions ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Henri Dugois était le fils d’Antoine Marie, gendarme et de Marie Justine Güncher ? Il il eut deux fils, résistants comme lui et exécutés à ses côtés, à Banvillars. Il était contrôleur des contributions.
Il entra en 1942 dans le groupe de résistance Lorraine. Il était chef des opérations aériennes pour la région de Belfort et réceptionna le premier parachutage puis il entra au maquis dans le Groupement TB (Territoire de Belfort) à la 2e compagnie.
Le 6 septembre 1944, jour de l’arrivée à Baume-les-Dames de la 1re armée française du général de Lattre, les FFI du Groupement TB furent appelés à la mobilisation. Malheureusement l’avance trop rapide des alliés n’avait pas permis au ravitaillement de suivre et l’offensive dut être stoppée ce qui permit à l’ennemi de se regrouper et de reprendre la lutte contre les maquis. Les maquisards durent quitter les sommets de la Planche des Belles Filles où ils étaient installés, dans la nuit du 17 au 18 septembre 1944 puis se disperser le 27 septembre 1944. Un grand nombre d’entre eux essaieront de rejoindre les lignes alliées toutes proches ou de franchir la frontière franco-suisse. La 2e compagnie commandée par le capitaine Perriaux, dont faisait partie Henri Dugois s’abrita dans la forêt de Frahier dans l’attente d’une attaque alliée qui ne vint pas. Le capitaine Perriaux décida alors de percer vers le sud pour rejoindre les lignes alliées. Le 2 octobre à Granges-le-Bourg en Haute-Saône, le groupe d’une trentaine d’hommes tomba sur un bataillon allemand au bivouac et fut encerclé. Sept hommes parvinrent cependant à s’échapper. Les autres furent capturés et emprisonnés à la caserne Friedrich à Belfort. Ils furent condamnés à mort comme terroristes et au matin du 10 octobre 1944, ils furent sortis de leur cellule puis emmenés en camionnette en direction d’Héricourt. Après quelques kilomètres, la camionnette s’arrêta en bordure de la forêt de Banvillars où les prisonniers furent fusillés par la Milice à laquelle les Allemands avaient confiés l’exécution. Leurs corps furent découverts le 6 décembre dans un charnier.
Ses deux fils Henri et Claude ont été fusillés avec lui et les autres membres de la 2e Cie tous capturés le 30 septembre 1944.
Il est inhumé au cimetière communal de Brasse, à Belfort (Terr. de Belfort).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC), des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et "Déporté et interné résistant" (DIR) dossiers SHD GR 16 P 198493 et AC 21 P 176217 (non consultés).
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon (Doubs), sur le monument aux morts, à Mesnay (Jura), sur le monument commémoratif, à Banvillars et sur le monument aux morts dans le square du Souvenir, à Belfort (Terr. de Belfort).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228445, notice DUGOIS Henri, Antoine, Arsène par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 30 mai 2020, dernière modification le 20 janvier 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : ajpN Banvillars en 1939-1945.— Valdoie 1944 : Sur les chemins de la liberté Le drame de Banvillars.— La Chapelle-sous-Chaux, Revenu de Dachau, un survivant du drame de Banvillars raconte....— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

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