DUGOIS Henri, Antoine, Élie

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 12 décembre 1921 à Mesnay (Jura), fusillé le 10 octobre 1944 à Banvillars (Territoire de Belfort) ; étudiant en médecine ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC).

Henri Dugois était le fils d’Henri Antoine Arsène, contrôleur des contributions. Il était célibataire et étudiant en médecine à la Faculté de médecine de Paris. Il était domicilié à Belfort.
Il entra dans la Résistance Groupement TB (Territoire de Belfort) à la 2e compagnie.
Le 6 septembre 1944, jour de l’arrivée à Baume-les-Dames de la 1re armée française du général de Lattre, les FFI du Groupement TB furent appelés à la mobilisation. Malheureusement l’avance trop rapide des alliés n’avait pas permis au ravitaillement de suivre et l’offensive dut être stoppée ce qui permit à l’ennemi de se regrouper et de reprendre la lutte contre les maquis. Les maquisards durent quitter les sommets de la Planche des Belles Filles où ils étaient installés, dans la nuit du 17 au 18 septembre 1944 puis se disperser le 27 septembre 1944. Un grand nombre d’entre eux essaieront de rejoindre les lignes alliées toutes proches ou de franchir la frontière franco-suisse. La 2e compagnie commandée par le capitaine Perriaux, dont faisait partie Pierre Goux s’abrita dans la forêt de Frahier dans l’attente d’une attaque alliée qui ne vint pas. Le capitaine Perriaux décida alors de percer vers le sud pour rejoindre les lignes alliées. Le 2 octobre à Granges-le-Bourg en Haute-Saône, le groupe d’une trentaine d’hommes tomba sur un bataillon allemand au bivouac et fut encerclé. Sept hommes parvinrent cependant à s’échapper. Les autres furent capturés et emprisonnés à la caserne Friedrich à Belfort. Ils furent condamnés à mort comme terroristes et au matin du 10 octobre 1944, ils furent sortis de leur cellule puis emmenés en camionnette en direction d’Héricourt. Après quelques kilomètres, la camionnette s’arrêta en bordure de la forêt de Banvillars où les prisonniers furent fusillés par la Milice à laquelle les Allemands avaient confié l’exécution. Leurs corps furent découverts le 6 décembre dans un charnier.
Son père Henri et son frère Claude ont été fusillés avec lui et les autres membres de la 2e Cie.
Il est inhumé au cimetière communal de Brasse, à Belfort (Territoire de Belfort).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises combattantes (FFC) et au titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), dossier SHD GR 16 P 198494 et AC 21 P 176218 (non consultés).
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon (Doubs), sur le monument aux morts, à Mesnay (Jura), sur la plaque commémorative 1939-1945 de la Faculté de médecine Paris-Descartes, à Paris (VIe arr.), sur le monument commémoratif, à Banvillars et sur le monument aux morts dans le square du Souvenir, à Belfort (Territoire de Belfort).

Voir Banvillars

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228446, notice DUGOIS Henri, Antoine, Élie par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 30 mai 2020, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : ajpN Banvillars en 1939-1945.— Valdoie 1944 : Sur les chemins de la liberté Le drame de Banvillars.— La Chapelle-sous-Chaux, Revenu de Dachau, un survivant du drame de Banvillars raconte....— Mémorial Genweb.

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