GRANDVOINET Roger, Joseph

Roger Grandvoinet était le fils de Joseph Félicien et de Marie Julie Alice Greget. Il était le frère de René également résistant. Il exerçait le métier de cultivateur.
Il entra dans la Résistance au Groupement TB (Territoire de Belfort) avec son père en septembre 1944. Il appartenait au secteur nord à la 2e compagnie du capitaine Perriaux.
Le 6 septembre 1944, jour de l’arrivée à Baume-les-Dames de la 1re armée française du général de Lattre, les FFI du Groupement TB furent appelés à la mobilisation. Malheureusement l’avance trop rapide des alliés n’avait pas permis au ravitaillement de suivre et l’offensive dut être stoppée ce qui permit à l’ennemi de se regrouper et de reprendre la lutte contre les maquis. Les maquisards durent quitter les sommets de la Planche des Belles Filles où ils étaient installés, dans la nuit du 17 au 18 septembre 1944 puis se disperser le 27 septembre 1944. Un grand nombre d’entre eux essaieront de rejoindre les lignes alliées toutes proches ou de franchir la frontière franco-suisse. La 2e compagnie commandée par le capitaine Perriaux, dont faisait partie Roger Grandvoinet et son père Joseph s’abrita dans la forêt de Frahier dans l’attente d’une attaque alliée qui ne vint pas. Le capitaine Perriaux décida alors de percer vers le sud pour rejoindre les lignes alliées. Le 2 octobre à Granges-le-Bourg en Haute-Saône, le groupe d’une trentaine d’hommes tomba sur un bataillon allemand au bivouac et fut encerclé. Sept hommes parvinrent cependant à s’échapper. Les autres furent capturés et emprisonnés à la Caserne Friedrich à Belfort. Ils furent condamnés à mort comme terroristes et au matin du 10 octobre 1944, ils furent sortis de leur cellule puis emmenés en camionnette en direction d’Héricourt. Après quelques kilomètres, la camionnette s’arrêta en bordure de la forêt de Banvillars où les prisonniers furent fusillés par la Milice à laquelle les Allemands avaient confié l’exécution. Leurs corps furent découverts le 6 décembre dans un charnier.
Roger Grandvoinet fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et "Déporté et interné résistant" (DIR), dossier SHD GR 16 P 267819 (nc).
Son nom figure sur le monument de la Libération, à Besançon (Doubs), sur le monument commémoratif, à Banvillars et sur le monument aux morts, à Lachapelle-sous-Chaux (Territoire de Belfort).

Voir Banvillars