DOOGHE Louis, Roger

Issu d’une famille ouvrière de trois enfants, Louis Dooghe entra en apprentissage et obtint le CAP de menuisier. À l’âge de seize ans, il donna son adhésion à la JOC et anima une section dans son quartier du Plouich à Marcq-en-Barœul. Il était responsable régional de la JOC et travaillait pour l’ébénisterie Poisson à La Madeleine (Nord) quand il fut nommé, le 1er février 1950, permanent du mouvement à Paris avec la responsabilité de l’« Enfance populaire ». Il conserva ce poste jusqu’au 31 janvier 1952.
Alors membre de la CFTC, il fut l’instigateur, avec Henri Dorchies*, du groupe Reconstruction de Lille qui voulait « un syndicalisme plus proche des travailleurs », en liaison avec Paul Vignaux* et ses amis parisiens.
Louis Dooghe s’était lancé comme bénévole puis comme professionnel dans le secteur naissant de la prévention spécialisée dont il allait devenir l’un des pionniers. Sur un terrain contigu à la maison de ses parents, avec les jeunes du quartier, il construisit le premier foyer de culture populaire qui reçut un statut associatif en 1956. D’autres foyers naquirent sous son impulsion au Vieux-Lille (1962) et à La Madeleine (1965). Fondateur de l’Union des clubs de prévention du Nord en 1963, Louis Dooghe organisa deux ans plus tard une Fédération des foyers de culture populaire, financés surtout par le département. Ces clubs, luttant contre les inadaptations sociales, s’appuyèrent notamment sur le soutien scolaire, l’animation des temps libres, la préformation professionnelle et le logement d’urgence.
Membre du bureau de la Mission locale pour l’emploi, Louis Dooghe créa un comité de coordination de l’animation de son quartier et en fut le président. Entré au Parti socialiste en 1977, secrétaire de la section de Marcq depuis 2001, il se présenta sans succès aux élections cantonales du 10 mars 2008.
Il s’était marié à Savigny-sur-Orge (Seine-et-Oise, Essonne), le 9 juillet 1954, avec Jacqueline Dumez qui fonda elle aussi un foyer pour jeunes enfants, « les Petits poucets », au Plouich.