PHILIPPE Valentine, dite DUPERLIN.

Par Jean Neuville

Âgée de 48 ans en 1854. Ouvrière journalière, impliquée dans une coalition à Oignies (aujourd’hui commune de Viroinval, pr. Namur, arr. Philippeville) en 1853.

Valentine Philippe participe à une grève des peleurs d’écorce d’Oignies qui, en mai 1853, revendiquent une augmentation salariale. En réponse à leur demande, le marchand d’écorces avait alors recruté des ouvriers « étrangers », c’est-à-dire d’Olloy et de Mesnil (aujourd’hui commune de Viroinval), Selon le commandant de la brigade de gendarmerie de Couvin, ces derniers sont pris à parti par les grévistes : ils sont « hués et qualifiés de cochons, de crèves de fin, de lâches et voleurs du pain des ouvriers d’Oignies ».
Interrogée par la gendarmerie le 30 juillet 1853, Valentine Philippe nie l’accusation.

Le 12 janvier 1854, le tribunal correctionnel condamne Valentine Philippe et onze autres prévenus à seize francs pour injures et à onze francs, « pour tapage injurieux et nocturne et au douzième des frais ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228520, notice PHILIPPE Valentine, dite DUPERLIN. par Jean Neuville, version mise en ligne le 31 mai 2020, dernière modification le 31 mai 2020.

Par Jean Neuville

SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, IIe partie : 1849-1886, Louvain-Paris, 1969, p. 20-23 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).

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