LÉONARD Rosalie.

Par Jean Neuville

Âgé de 22 ans en 1854. Sans profession, impliquée dans une coalition à Oignies (aujourd’hui commune de Viroinval, pr. Namur, arr. Philippeville) en 1853.

Rosalie Léonard, fille de Jacques, est accusée d’avoir participé à l’arrêt de travail des peleurs d’écorce d’Oignies en mai 1853. L’origine de cette action porte sur une demande d’augmentation de salaire. En réaction, le marchand d’écorces recrute des ouvriers « étrangers », c’est-à-dire d’Olloy et de Mesnil (aujourd’hui commune de Viroinval). Ceux-ci sont, dit le commandant de la brigade de gendarmerie de Couvin, « hués et qualifiés de cochons, de crèves de fin, de lâches, et voleurs de pain les ouvriers d’Oignies ».
Interrogée le 30 juillet 1853, Rosalie Léonard nie les accusations.

Jugée pour « coalition, injures, coups, voies de fait et violences », Rosalie Léonard est condamnée, ainsi que onze autres prévenus, à une amende de seize francs pour injures, à une amende de onze francs pour « tapage injurieux et nocturne et au douzième des frais ».

Un Théophile Léonard, fils de Jacques, est également condamné pour les mêmes faits. Il est probablement son frère.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article228575, notice LÉONARD Rosalie. par Jean Neuville, version mise en ligne le 31 mai 2020, dernière modification le 31 mai 2020.

Par Jean Neuville

SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, IIe partie : 1849-1886, Louvain-Paris, 1969, p. 20-23 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).

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